Résumé de la 28e partie n John emmène chez lui William, un camarade d'enfance qui fuit la mobilisation. Alors qu'il est occupé à délacer ses chaussures, il le tue. Il contemple un moment le corps inerte, puis il va chercher un couteau et lui coupe la carotide. Le sang jaillit à flots et John se penche aussitôt et colle la bouche sur la plaie. Il va rester là un long moment, aspirant le sang, les yeux fermés, le corps secoué d'un frémissement ininterrompu. Il ne se détache du cadavre qu'une fois entièrement vidé de son sang. Il le rejette alors en arrière et, comme revenu à lui, il se demande comment il va faire pour s'en débarrasser. C'est alors qu'il aperçoit, dans un coin, la grande cuve pleine d'acide. Il retourne au corps, le déshabille et entreprend de le couper en petits morceaux qu'il va dissoudre dans l'acide. L'opération lui prend une grande partie de la nuit. Mais il est content : William n'est plus qu'un liquide épais, au fond de la cuve d'acide. Au matin, il transvase le liquide dans un récipient. Et il prend les vêtements de la victime. Il se rappelle alors que William lui a dit qu'il vivait avec ses parents. Il fouille sa veste et trouve son portefeuille. Il prend soin de noter son adresse, puis il va jeter le liquide et les vêtements dans la Tamise. Ainsi, il ne reste plus aucune trace de sa victime, personne n'a vu William entrer chez lui. Assuré de l'impunité, il est prêt à recommencer : surtout que maintenant qu'il a goûté au sang des autres, il ne peut plus s'en passer. Quelques semaines après, alors qu'il rentre chez lui, il aperçoit une femme, debout au coin d'une rue. Elle semble livrée à elle-même, ne sachant où aller. Il s'approche d'elle et l'aborde. «Vous êtes seule ? demande-t-il. — Oui, dit-elle, ma mère a été tuée dans un bombardement. — Et vous n'avez plus personne d'autre au monde ? — Hélas, dit-elle, avec tristesse. — Ne vous désolez pas, dit-il en feignant la commisération. Moi aussi, je suis seul, alors, si vous n'avez pas où aller, je vous invite chez moi, vous pourrez y manger et trouver un gîte pour la nuit !» La femme le regarde, surprise. Elle comprend que l'invitation n'est pas gratuite et que, d'une façon ou d'une autre, elle devra payer son hôte, mais elle est vraiment seule et l'idée de passer la nuit dehors ne l'enchante pas. «Qu'est-ce que vous en dites ? demande John. — J'accepte», dit-elle. Elle le suit donc et comme William, John l'introduit par l'atelier désaffecté. «C'est pour que les voisins ne vous aperçoivent pas», dit-il. Ils entrent dans l'atelier et John referme la porte derrière lui. «C'est sombre, dit la jeune femme. Il n'y a pas d'électricité ? — Si, dit John, je vais allumer.» Mais en guise de lumière, il lui assène un violent coup à la tête. La jeune femme s'écroule. Elle a la tête en sang, mais elle est vivante et tente de se relever, mais John a déjà sorti un couteau et d'un coup, il lui tranche la gorge. Il se penche sur le corps et se met à aspirer le sang goulûment. (à suivre...)