Une réflexion est en cours entre différents départements ministériels sur la mise en place d'un dispositif d'assainissement de la situation du foncier industriel qui constitue un obstacle majeur dans le processus des investissements. Quarante mille à quarante-cinq mille hectares ont été consacrés à des «espaces économiques», a indiqué, ce matin, le directeur général du Domaine national, Mohamed Benmeradi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Par rapport à la superficie totale des agglomérations qui avoisine les 450 000 hectares, cela donne déjà un chiffre vertigineux de 10 % des terrains urbanisables qui ont été consacrés à l'investissement, c'est un ratio qu'on ne retrouve même pas parfois dans certains pays développés», commentera-t-il. Outre les 12 000 hectares dégagés au profit des zones industrielles, 8 000 autres ont été mobilisés pour les zones d'activités destinées aux collectivités locales, expliquera le premier responsable du Domaine national. Et d'ajouter que dans le cadre du dispositif Calpi, 10 000 hectares ont été mis à la disposition des investisseurs. La même superficie a été allouée aux entreprises publiques, selon lui. Mais avec le processus de liquidation lancé il y a quelques années, 5 000 hectares ayant été récupérés pourront être mis sur le marché incessamment. Représentant les actifs résiduels des entreprises liquidées, ces 5 000 hectares «sont disponibles, ils font l'objet d'une prise en charge dans le cadre d'un dispositif sur lequel le gouvernement est en train de travailler. S'agissant des actifs dormants de ces entreprises, «ils sont beaucoup plus importants, il n'y a pas une évaluation précise, mais le ministre des Participations a avancé récemment le chiffre de 15 000 hectares qui est considérable ». Et à l'invité de la Chaîne III d'annoncer que l'Etat est en mesure d'injecter sur le marché quelque 20 000 hectares à moyen terme. Mais pas seulement. Car pour lui, 1/3 des 20 000 hectares alloués aux zones industrielles et d'activités peuvent, pour leur part, être récupérés pour être exploités. «Nous sommes en train de réfléchir avec l'ensemble des départements ministériels à un dispositif qui nous permettra d'assainir cette situation », dira-t-il à ce propos. Aussi, entre 2 000 et 2 500 hectares sont susceptibles d'être récupérés auprès des investisseurs qui n'ont pas concrétisé leurs projets sur le terrain, poursuivra-t-il. A une question relative aux terrains réservés aux Investissements directs étrangers (IDE), le directeur général du Domaine national répondra : « Je n'ai pas de chiffres précis à communiquer à ce propos, mais à chaque fois que des projets importants sont présentés, nous trouvons toujours des solutions.»