Stratégie n Les nouvelles priorités qui marqueront l'économie algérienne dans les années à venir reposeront essentiellement sur la promotion de la production nationale. C'est qu'a indiqué, hier, le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, dans une conférence-débat dans le cadre des activités de la 39e édition de la Foire internationale. «L'Algérie doit développer une économie de substitution à l'exportation», a tenu à faire remarquer Temmar qui explique que l'effort doit, désormais, s'orienter vers la réduction du déficit de la balance commerciale hors hydrocarbures. L'évaluation du dispositif actuel de promotion de l'investissement fait ressortir de multiples contraintes qui continuent à faire obstacle à l'encouragement des investissements. A ce sujet, le ministre a annoncé la mise en place d'un nouveau système dit déclaratif et dont la procédure prendra moins d'un mois. Le problème de l'accès au foncier industriel sera, lui aussi, pris en charge, selon Temmar. D'ailleurs, «le prochain Conseil de gouvernement s'y consacrera exclusivement» révèle-t-il. En somme, les mesures d'accompagnement au développement de l'appareil de production nationale se résument à la mise en place des mécanismes de stimulation de la croissance et des moyens financiers à la faveur de cette dynamique et de ce renouveau. Le premier responsable du département de la Participation et de la Promotion des investissements a souligné que l'Etat algérien a investi «85 milliards de dollars en l'espace de quatre ans pour la réalisation d'infrastructures dans le secteur des hydrocarbures.» Au préalable, le ministre a largement mis en exergue la genèse des réformes engagées par l'Algérie depuis 2000. Pour lui, «le bilan est très satisfaisant». Pour preuve, l'Algérie jouit d'«une stabilité macroéconomique, excellente balance de paiement, une inflation maîtrisée, un taux de change stable…». Avant d'ajouter : «Notre économie doit se redéployer d'une manière tout à fait différente et se transformer en économie libérale. Ce processus est tellement entamé que les opérateurs économiques réagissent déjà d'une manière différente.» En matière de privatisation, le processus fonctionne, selon l'orateur, à vive allure. «Depuis 2005, nous avons procédé à près de 300 opérations de privatisation», note-t-il. Avec une croissance moyenne de plus de 5% au cours des dernières années et un PIB (Produit intérieur brut) qui a doublé, les perspectives sont plus que prometteuses, selon Temmar qui a déclaré (qu'en raison de tous ces éléments, l'Algérie a la possibilité de fonctionner dans les cinq prochaines années sans aucune crainte».