Le président burundais, Domitien Ndayizeye, et Pierre Nkurunziza, président des Forces pour la défense de la démocratie (FDD), principal groupement rebelle hutu au Burundi, ont signé, dans la nuit de mardi à mercredi à Pretoria, un accord politique et militaire global devant mettre fin à 10 années de guerre civile dans le pays. Les deux hommes ont lancé, dans la nuit, un appel à un arrêt immédiat des hostilités sur le terrain et le président sud-africain, Thabo Mbeki, médiateur dans les négociations, a qualifié l'accord, intervenu après trois jours et trois nuits de discussions ardues, d?«élément important pour le Burundi et pour la solution des problèmes dans le c?ur de l'Afrique». L'accord de Pretoria a réussi ce qu'un sommet sur la paix au Burundi tenu à la mi-septembre en Tanzanie n'est pas parvenu à obtenir des parties en présence : un partage du pouvoir aux niveaux militaire et politique devant conduire à la tenue d'élections démocratiques dans le petit pays d'Afrique centrale où 300 000 personnes ont été tuées dans les violences des 10 dernières années. Domitien Ndayizeye et Pierre Nkurunziza sont tombés d'accord pour que reviennent aux FDD quatre portefeuilles ministériels.