Rencontre Les quatorze chefs d'Etat participant à la première Conférence internationale sur les Grands Lacs ont repris leurs travaux ce matin. Lors de cette journée, les chefs d'Etat, qui avaient ouvert leur sommet vendredi, doivent signer, dans la matinée, une déclaration commune les engageant à travailler à «la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans les Grands Lacs». Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui participe au sommet, les a déjà engagés vendredi à faire déboucher cette déclaration sur un «accord de paix global» dans cette région très troublée de l'Afrique. Une nouvelle conférence sur les Grands Lacs est d'ores et déjà prévue en juin 2005 à Nairobi pour examiner la mise en application de la déclaration de Dar es-Salaam et préparer un véritable «pacte» entre les pays de la région, une des plus instables au monde. La déclaration commune des chefs d'Etat les engage «à faire de la région des Grands Lacs un espace de paix et de sécurité durable (...), de stabilité politique et sociale, de croissance et de développement partagés», en empêchant notamment tout soutien aux groupes armés de la région, selon le projet de texte qui a été préparé par leurs ministres des Affaires étrangères, réunis mercredi et jeudi à Dar es-Salaam. Le sommet, dont les travaux ont repris à huis clos jusqu'à la cérémonie de signature, rassemble les présidents Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Paul Kagame (Rwanda), Domitien Ndayizeye (Burundi), Joseph Kabila (République démocratique du Congo, RDC), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Yoweri Museveni (Ouganda), François Bozizé (République centrafricaine), Mwai Kibaki (Kenya), Bingu Wa Mathurika (Malawi), Joachim Chissano (Mozambique), Omar el-Béchir (Soudan), Robert Mugabe (Zimbabwe) et Levy Mwanawasa (Zambie) ainsi que leur hôte, le président tanzanien Benjamin Mkapa.