Résumé de la 36e partie n Le «vampire» de Galkoviek frappe de nouveau : une victime qui lui a échappé donne des informations qui aident la police à se faire une idée de l'agresseur. L'année suivante, le vampire frappe encore. Toujours des jeunes femmes, agressées à la tombée de la nuit, alors qu'elles rentrent de leur travail, entraînées dans le parc, violées, étranglées et vidées de leur sang. Un nouveau témoignage sur le personnage est fourni par une jeune femme qui lui a échappé de justesse. Il a tenté, comme il l'a fait avec les autres, de l'entraîner dans le parc, mais ses cris stridents ont alerté des passants qui ont accouru. L'agresseur a été contraint de lâcher sa proie et de s'enfuir. La victime confirme les détails que l'on connaît déjà : c'est un homme corpulent, mesurant un mètre soixante-quinze, aux mains larges et puissantes. Le nouveau, c'est que l'homme lui a parlé ! «Et que vous a-t-il dit ? demande le lieutenant Szartek. — Des grossièretés, dit la jeune femme. — Quel genre de grossièretés ?» La jeune femme répète, en rougissant, les mots de son agresseur et elle conclut : «Il parle par monosyllabes. Des grognements... des phrases hachées...» Le lieutenant livre ces nouveaux détails aux journalistes et conclut : «Cet homme doit posséder un langage assez primitif... C'est certainement un signe de débilité mentale... Un débile, mais un criminel dangereux et, apparemment, pas bête du tout puisque, en dépit des efforts consentis par la police, on n'arrive pas à lui mettre la main dessus !» On arrive au milieu de l'année 1955 et les manifestations du vampire se font de plus en plus rares. Peut-être que, se sentant traqué, il se montre prudent. Peut-être aussi que les gens, notamment les femmes, ne se hasardent plus seules, la nuit, de peur de faire de mauvaises rencontres. Mais des femmes qui sortent seules la nuit, il y en a toujours et elles passent même à côté du parc de Galkoviek, pourtant de sinistre réputation... C'est ainsi qu'au matin du 29 juillet 1955, des promeneurs découvrent, les pieds dépassant d'un bosquet, le cadavre d'une femme. Elle est jeune, comme les autres victimes. Son agresseur l'a déshabillée, il lui a lié les mains avec du fil électrique, il l'a violée, vidée de son sang puis étranglée. «Il l'a tuée et puis vidée de son sang ?», demande-t-on au lieutenant de police, qui — c'est devenu une habitude — tient une conférence de presse, après chaque découverte macabre. «Il lui a pompé le sang alors qu'elle était vivante.» Et il ajoute : «Comme pour les autres victimes !» Un journaliste demande ce que la police compte faire après ce énième meurtre. Le lieutenant répond que l'enquête continue et qu'on espère bientôt arrêter le vampire, mais personne ne croit plus, à Lodz, à l'efficacité de la police. (à suivre...)