Résumé de la 1re partie n Hamid a une mère terrible : comme il a choisi lui-même son épouse, elle a juré de la faire partir. Quelque temps après, Fatima parle de nouveau de mariage et cette fois-ci, Hamid est sommé de donner le nom de celle qu'il veut épouser. Comme il hésite, son père l'encourage. — Fais ce que te dit ta mère, si c'est une femme qui convient, nous demanderons sa main pour toi ! Le jeune homme finit par lâcher un nom : — Une telle, fille de tel ! Fatima s'emporte aussitôt : — Quoi, mais cette fille est une vaurienne ! — C'est elle que je veux épouser ! Comme il est prêt à l'affronter, elle recule : — Eh bien, épouse-la, mais tu le regretteras ! Dès qu'il a le dos tourné, elle fait mine de s'arracher les poils du menton, ce qui équivaut, comme chacun sait, à un geste de menace ! — Quoi, tu le menaces ? dit Ali qui a surpris le geste. — Il regrettera de n'avoir pas écouté sa mère ! La main de la jeune femme est accordée sans difficulté, bien qu'elle redoute d'avoir comme belle-mère Fatima. Quelque temps après, on célèbre le mariage. Fatima n'entreprend rien les premiers jours, ce qui laisse croire qu'elle a fini par agréer sa belle-fille. Mais à peine le sbou'e (le 7e jour) du mariage passé, les premiers heurts se produisent, pour des futilités. «Ta femme m'a manqué de respect», se plaint Fatima ; «Ta femme ne fait pas ce que je lui dis de faire !» ; «Ta femme m'a insultée !» La jeune femme jure qu'elle n'a rien fait de ce qui lui est reproché, mais l'accusation d'insulte est très grave : Fatima parvient à convaincre son époux que ce qu'elle dit est vrai et Ali, d'habitude pondéré, se fâche. — C'est inexplicable, tonne-t-il. Hamid est embarrassé : il frappe sa femme, il l'oblige à demander des excuses à sa mère, mais rien n'y fait : Fatima exige son départ ! Hamid veut protester, sa mère s'emporte : — Tu gardes une femme qui insulte ta mère ? Comme il baisse les yeux, ne sachant que dire, Fatima ajoute : — Je t'en choisirai une autre ! La mort dans l'âme, il se sépare donc de sa jeune femme, qu'il appréciait pourtant. Fatima a remporté la première manche, elle doit maintenant gagner l'autre, en imposant une épouse de son choix à son fils. Le mariage est célébré quelque temps après. Hamid finit par oublier sa première femme, résolu à tourner la page. Après tout, la femme que lui a choisie sa mère n'est pas si mal. Le pauvre garçon n'aspire qu'à vivre en paix, en attendant que son père lui donne sa part d'héritage pour qu'il puisse construire sa propre maison... (à suivre...)