Résumé de la 3e partie n Hamid a une mère terrible : comme il a choisi lui-même son épouse, elle a juré de la faire partir. Les premières querelles semblent sans importance, Fatima reprochant à sa nouvelle belle-fille de mal faire son travail : «Elle ne sait pas faire la galette», ou alors : «Elle lave mal le linge !» Hamid pousse sa femme à écouter davantage les «conseils» de sa belle-mère. Mais c'est vite l'escalade. — Ta femme est une mal élevée, elle ne répond pas quand je la critique. Hamid, qui voit venir l'orage, essaye de calmer le jeu : — Ecoute ce qu'elle te dit ! — Je ne fais qu'écouter, pleure la malheureuse, mais à chaque fois, elle me cherche des histoires ! Les «histoires» vont se multiplier et la sentence de Fatima tombe : il doit la répudier. Cette fois, le jeune homme s'insurge et refuse. Fatima incite son mari à se ranger de son côté. — Si tu ne fais pas ce que dit ta mère, je te mets à la porte avec ta femme et je te déshériterai ! Le chantage est terrible car le jeune homme n'a pas où aller ; il supplie son père de faire fléchir sa mère, promet que sa femme se rangera, mais rien à faire : Fatima a pris la jeune femme en grippe et elle n'aura de cesse tant qu'elle ne sera pas partie. Surtout que son fils semble l'aimer. Elle semble être jalouse de sa belle-fille ! Comme Hamid tarde à répudier cette épouse, Fatima multiplie les attaques. Elle ne donne pas à la malheureuse un moment de répit. Ali, le père, s'y met, en augmentant la pression sur son fils. — Qu'attends-tu pour la répudier ? La mort dans l'âme, Hamid s'exécute mais il est pris par une sorte de haine pour sa mère. Sa vue lui semble insupportable et, un beau jour, il décide de prendre le chemin de l'exil. Il n'en dit rien à ses parents, jusqu'au jour du départ. — Je m'en vais, dit-il. Sa mère se met aussitôt à pleurer et son père lui demande de rester. Dans un geste de colère, Hamid pointe un doigt accusateur vers sa mère. — C'est elle la cause de mon malheur. Je fais le serment de ne plus revenir dans ce village tant qu'elle sera en vie... Et il s'en va. Son père, de chagrin, va mourir quelques mois après. Sa mère, elle, vivra encore une vingtaine d'années, période au cours de laquelle Hamid ne se manifeste pas, au point que tout le monde le croit mort. Et puis, Fatima finit par mourir. Quelques jours après, Hamid revient. Il a vieilli, mais il est toujours alerte. Il réclame sa part de l'héritage paternel et, avec l'argent qu'il a économisé, il se construit une maison. Une de ses sœurs lui cherche une épouse et il se marie. Depuis, l'expression «le serment de Hamid» est devenue proverbiale.