Des personnes sans symptôme de maladie cardiaque ont des risques plus élevés de mort subite si leur c?ur bat trop lentement pendant l'effort physique et trop vite au repos, selon une étude réalisée en France et publiée, hier, mercredi, aux Etats-Unis. «C'est la première fois que des caractéristiques particulières du rythme cardiaque durant l'effort physique sont liées à un accroissement des risques de mort subite» chez des hommes en bonne santé, a souligné le Dr Xavier Jouven, professeur de cardiologie et d'épidémiologie à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, un des principaux responsables de cette recherche. Cette étude, dont les résultats ont paru dans le New England Journal Of Medecine daté du 12 mai, a été conduite sur 5 713 fonctionnaires français, tous des hommes, âgés de 42 à 53 ans, de 1967 à 1972 et suivis pendant 23 ans. Elle a montré que les sujets, dont le rythme cardiaque est trop rapide au repos et qui ne s'accélérait pas suffisamment durant un effort physique, avaient environ quatre fois plus de chances de mourir subitement d'une attaque cardiaque. Les risques de décès soudain sont deux fois plus grands quand le rythme cardiaque ne se ralentit pas suffisamment vite après un effort physique, ont aussi observé ces chercheurs.