Terreur n Le commandant israélien de l'armée de l'air a souligné que les attaques aériennes allaient continuer. Persistant dans sa politique répressive contre le peuple palestinien, l'armée israélienne va jusqu'à justifier ses multiples crimes commis en Palestine. Hier, lors d'un raid israélien, près de Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, deux civils, dont une femme enceinte de deux mois ont été tués à la suite d'un tir de roquette, par un drone, qui s'est abattue sur une maison. Treize autres personnes ont été blessées, dont quatre grièvement. Cinq jeunes enfants, dont un nourrisson, figurent parmi les blessés ainsi qu'une autre femme enceinte de six mois. Dans la soirée d'hier, trois personnes ont été blessées lors d'une explosion visant leur voiture à Gaza. Selon un responsable des services de sécurité, «une bombe a explosé alors que Yasser Dahlane, membre de la famille de Mohammed Dahlane député du parti Fatah et directeur de l'administration de son bureau, sa belle-mère et son garde du corps se trouvaient à proximité du quartier général de la sécurité préventive». Un porte-parole du Fatah a affirmé qu'«il est possible que l'explosion soit due à une bombe placée à l'intérieur de la voiture. Elle visait Yasser Dahlane car tout le monde savait qu'il utilisait ce véhicule.» La veille, deux enfants et un adolescent palestiniens avaient été tués dans un raid aérien à Gaza. Le 13 juin, neuf civils avaient été tués dans les mêmes circonstances dans le nord de la bande de Gaza. Les Palestiniens imputent aussi à l'artillerie israélienne la mort, le 9 juin, de huit civils dont des enfants, tués par une explosion sur une plage de Gaza. Ainsi, la liste des bavures de l'armée israélienne s'allonge.Le nombre croissant de victimes civiles a suscité des condamnations dans le monde, notamment de Moscou et de Londres. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé Israël à respecter le droit international. Toutes ces condamnations ne semblent pas influer sur l'armée israélienne, puisqu'un officier de l'armée de l'air a affirmé, sous le couvert de l'anonymat, que les raids aériens dans la bande de Gaza se poursuivraient malgré les récentes bavures qui ont coûté la vie à 14 civils palestiniens, dont des enfants, en huit jours. Les derniers décès portent à 5 116 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada en septembre 2000, dont une grande majorité de Palestiniens.