Des hélicoptères israéliens ont effectué hier des raids sur Ghaza. Israël a mené hier une vaste attaque aérienne contre la bande de Ghaza, la première du genre depuis le retrait en août dernier des colons israéliens, et le 12 septembre des contingents de l'armée israélienne. Cette opération a été menée après des tirs de roquette contre la ville israélienne de Sdérot. Plus de 21 roquettes sont tombées sur la ville israélienne et sa périphérie faisant cinq blessés israéliens. Cette attaque, revendiquée par Hamas, est considérée comme la plus importante jamais faite contre un objectif israélien. Hier, avant l'aube, des hélicoptères israéliens ont ainsi mené des attaques massives contre des objectifs du mouvement Hamas dans la bande de Ghaza. Selon les indications de l'armée israélienne, ces attaques ont visé trois ateliers de fabrique d'armement du Hamas, dont deux dans la ville de Ghaza et un à Jabaliya. Cette opération militaire contre la bande de Ghaza a été ordonnée par le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, selon un communiqué de l'armée israélienne qui a indiqué que le ministre, qui s'était entretenu à plusieurs reprises dans la nuit (de vendredi) par téléphone avec le Premier ministre Ariel Sharon, «a ordonné aux forces armées de mener une série de dures opérations dans la bande de Ghaza, soulignant que la riposte d'Israël aux tirs contre son territoire se devait d'être écrasante et sans équivoque». Le même communiqué de l'armée israélienne précise que «Le ministre a également donné ordre d'engager une offensive contre les infrastructures du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie, incluant une offensive aérienne continue, et de concentrer des troupes près du secteur nord de la bande de Ghaza». Le ministre israélien a enfin «donné ordre à l'armée israélienne de se tenir prête à mener une offensive aussi longue qu'il sera nécessaire», ajoute le communiqué. Par ailleurs, l'armée israélienne a procédé hier à un bouclage total des territoires palestiniens de Ghaza, de Cisjordanie et de la vallée du Jourdain, «jusqu'à nouvel ordre» selon un porte-parole de l'armée israélienne. Ainsi, parallèlement à un bombardement intensif de la bande de Ghaza, l'armée israélienne a imposé le bouclage de tous les territoires palestiniens et des principaux passages entre Ghaza et la Cisjordanie. D'autre part, l'armée israélienne a «catégoriquement» démenti hier toute «implication» dans ce drame qui a coûté la vie à quinze Palestiniens. «Tsahal (armée israélienne) dément toute implication dans l'explosion survenue dans la soirée (de vendredi) dans le camp de réfugiés de Jabaliya. Toute tentative d'en rejeter la responsabilité sur Tsahal est infondée», indique un communiqué de l'armée israélienne. «Toute tentative d'utiliser cette affaire comme prétexte à des attaques contre des civils israéliens sera considérée avec gravité par Tsahalla soirée de vendredi, en pleine parade du Hamas -la énième du genre pour célébrer le départ d'Israël de Ghaza-, une voiture a explosé dans le centre du camp de réfugiés de Jabaliya faisant une quinzaine de morts et quelque 85 blessés, parmi la population et les militants de Hamas. C'est lors du défilé militaire, avec à bord des activistes du Hamas portant des fusils d'assaut, que la voiture a explosé. Des corps déchiquetés d'activistes du Hamas mais aussi d'enfants et de badauds présents à la célébration ont été projetés à la ronde par le souffle de l'explosion. Les causes exactes de cette explosion n'était pas, hier, encore connues. Le Hamas a immédiatement accusé Israël, selon le mouvement radical, des «drones» israéliens ont tiré plusieurs roquettes sur le convoi de voitures. Un porte-parole de Hamas, Sami Abou Zouhri, a déclaré aux agences de presse qu'«un drone israélien a tiré plusieurs roquettes sur un convoi de voitures participant au défilé militaire, ce qui a provoqué ce grand nombre de martyrs et de blessés» ajoutant «il s'agit d'un abominable crime israélien», affirmant que la «résistance ripostera par les moyens qu'elle jugera bon». Toutefois, des témoins, de même que le ministère de l'Intérieur palestinien, ont pour leur part évoqué une «explosion interne», «provoquée» par des explosifs appartenant au Hamas et transportés dans le véhicule. Dans un communiqué rendu public hier, le Fatah, mouvement du président palestinien, Mahmoud Abbas, a mis en cause Hamas l'accusant d'être responsable du drame de vendredi soir à Jabaliya, tuant notamment quinze Palestiniens, parmi lesquels de nombreux enfants. Le communiqué du Comité central du Fatah indique, à l'issue d'une réunion avec M.Abbas à Ramallah, que «la responsabilité du grand nombre de Palestiniens tués aujourd'hui (vendredi, ndlr) à Ghaza incombe au Hamas. Nous avions déjà établi que ces parades militaires étaient dangereuses pour notre peuple et convenu (avec les divers groupes armés) qu'elles devaient cesser». Notons que le communiqué du Fatah est venu après la déclaration du Hamas accusant Israël.