Résumé de la 1re partie n Le jeune Hamid n'est pas rentré de l'école. D'habitude, il revient avec son petit camarade Tahar, mais cette fois-ci, ils se sont disputés... — Qu'est-ce qui se passe ? demande Zoubir. — Hamid n'est pas rentré ! dit Yamina. L'homme fronce les sourcils. — Eh bien, il a dû s'attarder en route avec son copain ! — Tahar est rentré ! gémit Yamina, qui retient une forte envie de pleurer. Elle lui explique que les deux petits garçons s'étaient disputés et que chacun est rentré de son côté. La grand-mère, aussi inquiète que la mère, ne trouve rien à dire. — Eh bien, dit Zoubir, pour rassurer à la fois sa femme et sa mère, nous allons envoyer un des garçons à sa rencontre. Mais il change aussitôt d'avis. Non, j'irai moi ! Il remet sa veste qu'il a enlevée et sort. — Mon Dieu, gémit Yamina, il lui est certainement arrivé quelque chose. Des voisines rentrent et tentent de la calmer. En vain. Elle se met à pleurer franchement. — Depuis ce matin, j'ai comme un pressentiment ! Quelque chose me dit que je ne reverrai plus mon enfant ! La nuit ne tarde pas à tomber, mais Zoubir a une petite torche électrique qu'il a toujours sur lui. La lumière est faible, mais suffisante pour voir les obstacles devant lui. Il a emprunté le chemin qu'emprunte généralement Hamid et les autres gamins et, de temps à autre, il appelle le petit garçon. Mais personne ne lui répond. Au bout d'une heure, il arrive à l'école. Le portail est, bien sûr, fermé et il a toutes les peines du monde à le faire ouvrir par le gardien. C'est que la situation sécuritaire dans la région est critique et le gardien a reçu l'ordre de fermer aussitôt la nuit tombée. — Que veux-tu ? demande le gardien, en maintenant la porte entrebâillée. — Mon fils... dit Zoubir. Mon fils n'est pas rentré ! — Il n'y a plus personne à l'école. Il ouvre la porte toute grande. — Peut-être... dit Zoubir angoissé, que quelqu'un pourrait me renseigner. — Je t'ai dit qu'il n'y a plus personne... — Des enfants l'ont peut-être vu... — Où les trouver les enfants maintenant ? Ils sont tous chez eux et ils viennent de différents villages ! — D'habitude il rentre avec un petit camarade, mais cette fois-ci, ils se sont chamaillés ! — Il est peut-être rentré avec d'autres enfants de son village... Allez les voir ! — Oui, dit Zoubir. Le gardien ajoute : — Et puis, maintenant, il est peut-être rentré... Zoubir le remercie et rebrousse chemin. Son espoir est que Hamid soit maintenant rentré... Autrement... «Hamid, Hamid», crie-t-il de temps à autre. On ne sait jamais... (à suivre...)