Résumé de la 4e partie n Le petit Hamid n'est pas rentré de l'école. Après la battue organisée par les habitants de son village, on décide d'alerter les autorités. Toute la nuit, c'est l'angoisse. Chez Zoubir la lumière est restée allumée et ni la mère, ni la grand-mère, ni les deux fils n'ont fermé l'œil. A chaque bruit dehors, on se précipite, espérant voir le petit garçon rentrer. On attend aussi son père, parti avec deux hommes du village au poste de gendarmerie et qui ne sont pas, eux non plus, rentrés. C'est au petit matin seulement que Zoubir rentre, exténué. — Alors ? demande Yamina. — Les gendarmes ont entrepris les recherches dans la nuit... Nous sommes restés avec eux... Il n'ajoute pas «dans l'espoir de le retrouver et de le ramener», mais Yamina a compris : — Et ils ne l'ont pas retrouvé ! — Les recherches se poursuivent, dit l'homme. Yamina se met à pleurer. — Mon bébé... Tout seul dans la nuit, dans le froid... — Les chacals, dit la grand-mère, les chacals l'ont peut-être attaqué... — Arrêtez, dit Zoubir, excédé. Il se tourne vers ses deux fils : «Nous allons nous reposer une heure ou deux et reprendre les recherches...» — Oui, disent les deux garçons. Zoubir va lui-même préparer du café, il sert une tasse à chacun, forçant sa femme et sa mère à en prendre. — Nous allons faire tout ce qui est en notre possible pour le retrouver, dit-il. — Et si on ne le retrouve pas ? demande Yamina. — Pourquoi veux-tu qu'on ne le retrouve pas ? demande Zoubir, excédé. Il a dû avoir un malaise, ou alors il s'est égaré... — Ou alors il est mort ! lâche Yamina. Zoubir la regarde droit dans les yeux. — Nous faisons tout pour le retrouver, dit-il, quant à la destinée, elle revient à Dieu ! Yamina fond en larmes. — Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose ! — Qui veut qu'il arrive malheur à son enfant ? Il se lève et se retourne vers ses fils. Vous êtes prêts, les garçons ? — Oui, disent-ils. Et l'homme, le dos voûté par la fatigue et le découragement, sort, suivi de ses deux fils, certes plus jeunes et plus vigoureux, mais aussi très affectés par la disparition de leur cadet. Yamina, elle, éclate en sanglots. — Je ne reverrai plus mon petit ! J'avais un pressentiment, j'avais un pressentiment... Je n'aurais pas dû le laisser partir ! (à suivre...)