Résumé de la 2e partie n Le petit Hamid n'est pas rentré de l'école. Son père est allé à sa recherche, mais il ne l'a pas trouvé. Il espère qu'entre-temps, le petit garçon est revenu. A l'entrée du village, il aperçoit ses deux fils, Hakim et Mohamed, en train de l'attendre. «Il est rentré ? demande-t-il, angoissé. — Non, dit Hakim. — On croyait que tu allais le ramener», dit Mohamed. A la maison où on l'attend avec impatience, c'est le désarroi dès qu'on comprend que Zoubir n'a pas trouvé le petit. Sa mère et sa grand-mère se mettent à pleurer ; les voisines accourent et tentent de les rassurer. C'est la cacophonie. Zoubir, énervé, sort de la maison et, suivi, de ses fils, va à la place du village. Il y a quelques jeunes en train de discuter. Il va vers eux et, en quelques mots, les met au courant de la situation. «Il a dû avoir un accident, dit un jeune. — Il s'est peut-être foulé ou cassé le pied, dit un autre, il serait tombé quelque part... — Il faut partir à sa recherche.» On intercepte des gens sortant de la mosquée, on en appelle d'autres. Bientôt, la place du village grouille de monde. Un jeune homme prend la direction des opérations. «Il ne faut pas tous aller du même côté», dit-il. Il désigne des groupes et affecte à chacun une direction : «Vous, vous irez par là, vous par là...» Le froid est devenu maintenant piquant et Zoubir frémit à l'idée que son petit garçon soit dehors. Les groupes de recherche s'éparpillent, armés de bâtons et de torches électriques. Le village, d'habitude plongé dans le noir à cette heure, est éveillé : toutes les maisons sont éclairées, on va et on vient. Les femmes se sont rassemblées chez Yamina et chacune tente de la rassurer, ainsi que la vieille grand-mère. «Il s'est juste égaré ! — Il a dû se fatiguer et s'arrêter pour se reposer ! — Peut-être même qu'il s'est endormi...» On a fait venir le petit Tahar, compagnon de Hamid, et on l'a longuement interrogé. Le jeune garçon répond inlassablement son histoire : «Nous nous sommes disputés, Hamid m'a fâché et m'a dit qu'il ne voulait pas rentrer avec moi... — Tu n'aurais pas dû l'écouter ! — Je ne savais pas qu'il allait se perdre», dit Tahar. Et il se met à pleurer, ajoutant à la confusion. «Ne pleure pas, dit Yamina, ce n'est pas ta faute...» On entend du bruit. Quelqu'un crie : «Les hommes reviennent, espérons qu'ils l'ont retrouvé !» On se précipite dehors. Yamina, elle, n'ose pas sortir. Les mains jointes, dans un geste de prière, elle supplie Dieu de lui rendre son enfant. (à suivre...)