Résumé de la 27e partie n Samir appelle pour demander des nouvelles de Kenza, sa mère lui dit qu'elle vient de sortir. Il s'affole et va à sa recherche. Il se gare n'importe où, au risque de se faire mettre un procès ou un sabot et entre dans l'université. L'université est grande et il n'est pas sûr que Kenza y soit venue. Mais la chance est de son côté : il voit, adossé à un arbre, Hakim qui, apparemment, semble attendre la jeune femme. Comme Hakim ne le connaît pas, il ne court pas de risque d'être découvert. Il se met sur un banc, à quelques mètres de là, le dos tourné. Quelques instants après, il entend la voix familière de Kenza. — Tu es là ? — Tu croyais que je n'allais pas venir ? dit Hakim. Il y a comme un silence. Samir brûle d'envie de se retourner, mais il n'ose pas de peur que Kenza ne le découvre. — Alors, c'est décidé, dit Hakim, nous partons ? Le cœur de Samir se met à battre très fort. Il redoute d'entendre sa femme dire «oui». Mais Kenza ne répond pas. — Il y a un problème ? demande Hakim — Oui, dit la jeune femme. Je ne pars pas ! — Tu es découverte ? — Non ! Le ton de Hakim devient hostile. — Tu te dégonfle ? — Je ne pars pas, c'est tout... — Mais pourquoi, on était d'accord... — Je ne veux pas trahir mon mari ! — Tu as des scrupules maintenant ? — Oui, mais plus que les scrupules, j'ai découvert que j'aime Samir... C'est un garçon si bon, si doux... Je regrette, Hakim, mais je n'ai plus aucun sentiment pour toi ! Samir, le cœur battant, les larmes aux yeux, l'entend ouvrir son sac. — Tiens, prends, dit Kenza, ce sont tes lettres... Hakim est atterré. — Ainsi tu m'as fait croire que tu m'aimais... — Je t'ai aimé, dit la jeune femme, mais le sort a décidé que nous ne serions jamais l'un pour l'autre... J'aime Samir, c'est avec lui que je veux faire ma vie...Toi aussi, fais ta vie, garde ta femme, sois heureux, pour nous deux, c'est fini... fini ! Et elle s'en va. Samir attend un moment avant de se lever. Il voit pour la dernière fois Hakim, tenant son paquet de lettres, l'air malheureux. Il retourne à sa voiture et démarre. Il rejoint Kenza. — Madame, je vous prends ? — Samir ! Elle éclate de rire. C'est le rire franc, innocent, qu'il aime. — Monte, dit-il, je t'emmène au restaurant !