Développement n Le président du groupe France Télévision, Patrick de Carolis, a animé, mardi, un point de presse au siège de la télévision nationale. M. de Carolis, qui, selon lui, a répondu spontanément à l'invitation de son homologue Hamraoui Habib Chawki, directeur de l'Entv, a souhaité réitérer le partenariat articulant les relations des deux pays dans le domaine de l'audiovisuel. Refonder, voire approfondir, renforcer ce partenariat. «C'est un voyage (en parlant de sa venue en Algérie) important pour moi, d'autant que c'est mon premier voyage hors de France depuis que je suis à la tête du groupe», a-t-il dit, tenant à préciser que «ce voyage est placé sous le signe de l'amitié, de l'échange et de la créativité». «C'est pour amplifier, redonner vie et énergie à la coopération entre l'Algérie et la France dans le domaine de l'audiovisuel», a-t-il expliqué. Ce partenariat consiste à mettre en place un accord, et «cet accord est fondé sur trois axes de travail et de développement», à savoir, dans un premier lieu, le volet technique, c'est-à-dire former les techniciens algériens aux nouvelles technologies, notamment dans le secteur du numérique, ensuite, internationaliser cette coopération en l'étendant à travers des organismes internationaux, et, enfin, se concerter mutuellement pour un travail commun, celui notamment du contenu, voire de la créativité. Ce volet consiste en clair à réfléchir à des coproductions. A la question de savoir si l'Algérie peut faire voyager son produit (audiovisuel) en France et le faire connaître au public français à travers les chaînes de télévision, M. Patrick de Carolis dira que «c'est possible», si toutefois, «l'histoire qu'on raconte intéresse le public français et que l'écriture de cette histoire, c'est-à-dire le langage audiovisuel, se trouve en cohérence avec les besoins des consommateurs», rappelant qu'entre l'Algérie et la France «il y a des choses à raconter», donc des choses en commun. Patrick de Carolis a souligné l'importance de cette coopération qui, selon lui, consiste à réfléchir à des rapprochements communs et faire fructifier toutes les possibilités susceptibles de renforcer les liens et d'aboutir à un programme pour «envisager l'avenir et le développement de l'audiovisuel dans tout le pourtour méditerranéen». Car, pour lui, et face à la prolifération de la culture anglo-saxone, il est nécessaire de réfléchir à un partenariat solide et durable en vue de faire valoir les cultures et les valeurs méditerranéennes. Pour finir, Patrick de Carolis, qui a formulé sa satisfaction à l'égard de cette coopération qu'il qualifie de crédible et de constructive, a réitéré sa conviction et la volonté du côté français de concrétiser ces accords. l Sur l'éventualité de créer une chaîne de télévision commune entre les deux pays, émettant en arabe et en français, M. De Carolis a affirmé que cette idée est très séduisante, qu'elle mérite d'être étudiée, mais sa réalisation implique un engagement au plus haut niveau entre les deux pays, car nécessitant de grands moyens matériels. Pour sa part, Hamraoui Habib Chawki s'est félicité de l'excellence des relations entre l'Entv et France Télévisions qui s'était déjà traduite, a-t-il précisé, par la coopération en matière de formation des techniciens, d'encadrement et de gestion. Concernant l'acquisition de nouvelles structures par l'Entv, M. Hamraoui a rappelé que celle-ci comptera 24 studios d'ici à 2009. ? une question sur la réalisation d'une émission semblable à Fort Boyard, présentée sur France 2, M. Hamraoui a affirmé que cette idée est à l'étude. Les droits de production ont été achetés par un particulier et l'émission devra être présentée après le ramadan, a-t-il indiqué.