Choix n La gestion de la nouvelle aérogare d'Alger a été confiée au groupe français Aéroports de Paris (ADP) en vertu d'un accord signé avec les autorités de notre pays. Concrètement, ADP s'occupera de tous les aspects organisationnels de l'aéroport Houari-Boumediene. Autrement dit, il managera aussi bien la nouvelle aérogare et l'actuel terminal international que celui des lignes intérieures. Ayant une grande expérience en la matière, le groupe français aura notamment à prendre en charge le volet de la formation du personnel. Selon les responsables du ministère des Transports, ADP assurera «une bonne gestion et une meilleure rentabilité de l'aéroport Houari-Boumediene». Une chose est sûre en tout cas : ADP, qui gère de nombreux aéroports à travers le monde, dont ceux du Caire en Egypte, de Dubaï aux Emirats arabes unis et de Buenos Aires en Argentine, qui dessert près de 530 villes et travaille avec 440 compagnies aériennes, a plus d'un atout à faire valoir. Avec un chiffre d'affaires de 1 821 millions d'euros réalisé en 2004, ce groupe français, créé en 1945, est considéré comme l'un des géants européens, voire mondiaux, dans le secteur aéroportuaire. Il est d'ailleurs le deuxième groupe aéroportuaire européen en termes de chiffres d'affaires et le premier pour le fret et le courrier. En France, il est incontestablement le numéro 1 : il gère l'ensemble des 14 aéroports et aérodromes ouverts à la circulation aérienne civile situés dans un rayon de 50 km autour de Paris, dont Paris-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget qui ont accueilli plus de 78 millions de passagers en 2005. D'ici à 2010, ses responsables comptent investir pas moins de 2,7 milliards d'euros afin d'augmenter les capacités d'accueil des aéroports qu'ils gèrent. Disposant de nombreuses filiales, ADP maîtrise aussi bien la conception, l'aménagement et la gestion des infrastructures aéroportuaires que l'exploitation des réseaux et services de télécommunications spécialisés. Introduit récemment en Bourse pour «conforter sa situation financière et être en mesure de mobiliser des ressources nouvelles pour financer son développement», le groupe français «a déjà mis son savoir-faire aéroportuaire au service de 55 pays à travers le monde en réalisant des aéroports clés en main». Partant de là, on peut dire que le choix porté sur ADP pour gérer la nouvelle aérogare d'Alger est loin d'être mauvais.