Les graffitis, objet d'une perpétuelle guerre entre leurs auteurs et la mairie de New York, font un retour en force dans la métropole, mais cette fois-ci au musée. Le Musée de Brooklyn organise jusqu'au 3 septembre une rétrospective intitulée «Graffiti», présentant 22 œuvres géantes réalisées pour la plupart sur toiles, mais aussi sur une porte de métro, toutes cédées au musée dans les années 1990 par le collectionneur Sidney Janis. Deux murs blancs sont également livrés aux visiteurs, qui peuvent y créer leurs propres graffitis. «Le graffiti est devenu une forme d'art légitime, présente dans les galeries et les collections privées. Soyez témoin de cette transformation», propose le grand musée créé en 1897, et situé à quelques stations de métro de Manhattan. Symbole de cette évolution, les artistes, qui traditionnellement œuvrent derrière des noms d'emprunt depuis l'apparition du graffiti à New York dans les années 1960, livrent ici leur véritable identité.