L'hémophilie est l'une des plus fréquentes pathologies héréditaires hématologiques en Algérie avec 1 100 hémophiles recensés en 2005, a-t-on indiqué, hier, dimanche, à Alger, au 3e Congrès maghrébin d'hématologie. La prévalence de l'hémophilie est de 3,75 pour 100 000 habitants, ont affirmé les praticiens en précisant que cette maladie reste «peu connue» dans notre pays. «Les hémophiles ne sont pas tous identifiés et leur prise en charge souffre de nombreuses carences, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique», a affirmé le docteur Samia Bencheikh El-Fegoun, du CHU Beni-Messous. Maladie chronique, ses symptômes cliniques sont l'hémorragie des muscles et des articulations et la persistance de ces symptômes peut provoquer des séquelles orthopédiques et un handicap à vie. Sous sa forme la plus sévère, «les malades sont classés parmi la frange des handicapés moteurs», a-t-elle ajouté. La maladie est causée par l'absence de facteurs 8 et 9 dans le sang, a-t-elle précisé en affirmant que le traitement est basé sur des dérivés sanguins ou génigénitiques importés d'Europe. Le traitement délivré dans un seul flacon de 500 unités coûte 10 000 DA, a-t-elle dit, précisant qu'un flacon suffit pour un enfant et pour une hémorragie modérée.