Les femmes ne circulent pas dans la rue sans surveiller de près leur sac et les hommes ne manquent pas de faire attention à leurs poches. C'est que les voleurs sont partout, mais avec une préférence pour des endroits tels les marchés, les gares… La délinquance gagne du terrain. Elle est dans tous les endroits publics, gage d'anonymat pour les agresseurs. Il suffit de sortir son portable pour voir surgir, d'on ne sait où, une multitude de couteaux menaçants. Lors de son bilan annuel, la gendarmerie a confirmé que le taux de la délinquance et de la criminalité est en hausse par rapport à l'année dernière. Les citoyens reprochent leur passivité aux autorités sécuritaires qui, il faut le souligner, ont longtemps abandonné ce terrain pour se consacrer à la lutte antiterroriste, laissant ainsi le champ libre à la délinquance qui gagnait du terrain et ne cessait de s'amplifier. Devant cette impossible situation, les éléments des services de sécurité se sont réapproprié le terrain perdu. Dans le cadre de la lutte contre la criminalité, des descentes dans plusieurs «points noirs» de la capitale se sont soldées par des centaines d'arrestations pour diverses infractions, à savoir «port d'armes prohibées, détention et usage de stupéfiants, détention de bombes lacrymogènes et de marchandises de provenance douteuse». Tout cela pour «cerner le phénomène de la criminalité dans des quartiers et endroits où le plus grand nombre de plaintes a été enregistré», expliquent les responsables de la sécurité publique.