Vols à la tire, agressions, bijoux arrachés de manière violente du cou ou des oreilles des femmes qui se hasardent dehors ainsi arées, l'insécurité s'est emparée des rues de la capitale et des autres villes du pays. Les portefeuilles et les téléphones portables sont les objets les plus dérobés par des voleurs experts en la matière, qui glissent leurs mains dans les poches et dans les sacs sans éveiller le moindre soupçon chez leur victime. Ils sévissent partout, et ne semblent nullement inquiétés face à la passivité des citoyens. Les proies repérées et attaquées subtilement ne peuvent en effet bénéficier de la vigilance et du civisme des passants ou des personnes présentes dans les stations ou à l'intérieur des bus. C'est une fois soulagé d'un bien que le malheureux est averti par quelque âme généreuse. Mais le plus désolant, c'est que ces malfaiteurs commettent souvent leurs méfaits non loin des agents de sécurité, et réussissent souvent à échapper aux mailles du filet. Certains quartiers sont particulièrement touchés par ce fléau jusqu'à devenir de véritables traquenards pour les imprudents, notamment le soir où il ne fait pas bon y circuler. Nombreux sont ces endroits où la vie semble s'arrêter au-delà d'une certaine heure, la peur chassant les plus téméraires qui préfèrent ne pas se hasarder dehors au risque d'être agressé. «Qui vole un œuf vole un bœuf», dit le dicton. En effet, la petite délinquance se mue très souvent en criminalité lorsque les attaques ne ciblent plus une femme portant une chaîne en or ou une vieille personne pour la délester de son portefeuille mais des conducteurs de véhicule qui sont abandonnés sans vie, le mobile pour ses agresseurs étant bien sûr de s'emparer de la voiture ou du camion. L'insécurité règne aussi sur le chemin des écoliers qui craignent plus que jamais les enlèvements devenus de plus en plus fréquents. Le phénomène du brigandage a pris une telle ampleur que même les villages n'y échappent pas, là où tout le monde se connaît pourtant. L'Etat a le devoir d'assurer la sécurité des citoyens, le déploiement de la police dans les artères des villes devrait avoir pour effet de réduire les agressions dans les rues. R. M.