Beaucoup, parmi les 53 exploitants d'eau minérale répartis à travers le territoire, ne sont pas en conformité avec la nouvelle réglementation — à laquelle ils doivent se conformer dans un délai de six mois — les oblige notamment à faire le distinguo entre eau de source et eau minérale qu'ils ont tendance à confondre. «Les producteurs d'eau minérale ont un délai de six mois pour la mise en conformité avec la nouvelle réglementation dans l'exploitation de cette eau», a tenu à préciser Brahim Messala, SG par intérim du ministère des Ressources en eau, ce matin, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III. Cette mise en conformité, qui concerne la totalité des 53 exploitants répartis aux quatre coins du pays, devra répondre au nouveau décret qui fait le distinguo entre eau minérale et eau de source «souvent confondue par les opérateurs». Revenant sur les mises en demeure adressées depuis peu par la tutelle aux différents exploitants privés, l'orateur a expliqué que cela répond essentiellement à un souci de réglementation et non pas, comme le croient certains, au fait que «des anomalies dans l'exploitation et la commercialisation de l'eau minérale soient décelées». Au sujet d'éventuelles arnaques qui émailleraient ce commerce, l'intervenant confirmera que depuis 2000, «il n'y a eu qu'une seule unité qui faisait la mise en bouteille à partir des robinets. L'unité a été fermée et ses responsables fortement sanctionnés. Heureusement c'était un cas isolé.» «Dorénavant, l'agrément n'est donné qu'une fois le travail de contrôle totalement fait», a prévenu ce responsable de la tutelle. Comme exigences, il a déclaré que les unités de production sont tenues de faire périodiquement des prélèvements. L'Institut Pasteur pour ce qui est de la microbiologie et le Centre national de toxicologie (CNT) accompagneront ce travail de contrôle, première étape avant que l'eau ne soit classée soit comme eau minérale, soit comme eau de source. L'étude de l'impact sur l'environnement est fortement recommandée par le cahier des charges compte tenu du fait que plusieurs unités sont domiciliées à la lisière de zones industrielles connues pour leurs résidus toxiques. La cause étant entendue, «ceux qui ne se conforment pas à la nouvelle réglementation encourent le risque du retrait de l'agrément», menace l'intervenant. Jusqu'à aujourd'hui, 17 demandes de mise en conformité ont atterri dans le département de Sellal. «Il nous reste un délai de trois mois et une dizaine d'exploitants n'a pas encore établi la demande», a ajouté M. Messala. A la question de savoir si des exploitants ont tendance à enfreindre la loi tant sur le plan qualitatif que quantitatif, l'invité de la Chaîne III dira que pour le moment, «nous n'avons pas enregistré des unités qui soient loin des normes aux caractéristiques d'une eau minérale saine».