Ils permettront l'assainissement du secteur. La Commission d'homologation mise en place pour contrôler la qualité des eaux minérales vendues sur le marché algérien rendra très prochainement ses résultats. C'est ce qu'a indiqué une source proche du laboratoire chargé de mener cette mission : «Une fois connus, les résultats permettront l'assainissement du secteur des eaux minérales» , dira la même source. La nouvelle réglementation, entrée en vigueur à partir du mois de janvier dernier, prévue dans le cadre de la loi de finances 2005, permettra de mettre de l´ordre au niveau de la qualité et de l´étiquetage de la bouteille pour faire la part des choses entre une eau minérale et une eau de table. Le texte prévoit entre autres que les exploitations antérieures à l'année 2000 devront passer par les nouvelles procédures et referont les analyses des eaux qu'elles exploitent. Le contrôle sera effectué par deux laboratoires connus. Il s'agit de l'Institut Pasteur et du Laboratoire national de toxicologie qui devront confirmer la bonne qualité requise et procéder par là même au classement des eaux en prenant en considération leur qualité thérapeutique. En effet, livré à l'anarchie, ce secteur a échappé au contrôle de l'Etat pendant plusieurs années, profitant ainsi à certains investisseurs qui ont trouvé dans ce marché une manière facile pour fructifier leur chiffre d'affaires. «Une situation qui ne doit plus durer», a insisté l'ancien ministre des Finances, M.Abdelatif Benachenhou, lors de son exposé devant les députés. Outre le souci d' imposer un meilleur contrôle du secteur, la révision de la réglementation qui le gère obéit aussi aux exigences liées à l'ouverture du marché algérien et à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. «Nous sommes obligés de nous conformer aux règles universelles», a précisé une source proche du ministère des Ressources en eau. Les résultats de l'enquête entreprise depuis quelques mois, révéleront bien des réalités jusqu'ici occultées. L'on note que M.Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, avait donné un délai de six mois pour mettre à niveau tout le monde. «Tous les dossiers doivent être étudiés pour classer les eaux minérales et les eaux de table et pour obliger les producteurs à le préciser sur leurs étiquettes pour faire la différence en termes de prix et de qualité», a-t-il précisé. Notons, qu'en vertu de la loi de finances 2005, la redevance sur chaque litre d´eau minérale expédié des ateliers d´emballage, est passée à 2 DA.