Après le réquisitoire du procureur de la République, des peines allant de 2 à 8 ans ont été requises, hier, par le tribunal de Sidi M'hamed où le procès se poursuivait, à l'encontre des accusés dans l'affaire de dilapidation de 177 milliards de centimes à l'agence BDL d'El-Mouradia. Le représentant du ministère public avait requis pour les principaux accusés, à savoir le commerçant et les employés de la banque, une peine de 10 ans ferme. A noter que cette affaire remonte au mois d'avril 2005 lorsque la police judiciaire a découvert des informations faisant état de dilapidation de l'argent public à l'agence 105 de la BDL. Le mis en cause principal est un commerçant, possédant une société dénommée «Hafid». Celui-ci, a demandé des crédits, pour la construction d'une usine. Des crédits qui ont été accordés par le DG de l'agence qui a affirmé, lors du procès, qu'à son arrivée à la tête de l'agence, celle-ci accusait un déficit de près de quatre milliards. De ce fait, a-t-il expliqué, il a réuni les cadres de l'agence afin de décider d'actionner des opérations d'escomptes au profit de l'agence. Ainsi l'agence a commencé à octroyer des crédits d'escomptes dans le but d'éponger son déficit. Aussi le commerçant a commencé à utiliser les comptes d'autres personnes, avec lesquelles il s'est dit associé pour la construction d'une usine. Le fait marquant dans cette affaire a trait aux 59 chèques sans provision, escomptés au profit du principal accusé entre le 2 juin 2004 et janvier 2005. Le directeur de l'agence a évoqué la responsabilité du département de compensation ainsi que le service de contrôle, pour se disculper. Durant les plaidoiries, les accusés de complicité ont nié les faits sans arriver pour autant à donner des explications sur les privilèges que le commerçant leur a offerts.