«Nous allons expliquer que les standards de l'Internationale socialiste (IS) n'existent pas en Algérie». C'est ce qu'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse au siège du parti, Karim Tabbou, secrétaire national du FFS à la communication. M. Tabbou répondait à une question de savoir si le FFS était favorable à l'adhésion du FLN à l'IS, étant donné que la charte de cette dernière lui donne le droit d'accepter ou non la demande d'un parti algérien. Il a précisé que le FFS «s'opposera à l'adhésion des partis qui ne sont pas conformes aux principes de l'IS». Selon Tabbou, le FLN ne remplit pas les critères d'un membre de cette organisation internationale qui compte les partis de gauche. A propos de la rencontre avec la délégation du PS français, objet principal de cette conférence, Tabbou a affirmé : «Cette rencontre a été une occasion pour nous de lui livrer l'image de l'Algérie réelle, après qu'ils eurent droit à un exposé sur l'Algérie officielle». Ainsi, dit-il, «nous avons préféré inviter les acteurs de la société civile pour être un carrefour d'échanges d'idées comme il est de tradition dans le parti et ce, pour débattre la situation sociale et politique du pays, ce qui est, d'ailleurs, notre rôle en tant que parti politique». Dans ce registre, le porte-parole du FFS a indiqué que son parti a invité des organisations et des personnalités de la société civile, à l'image de Abdelhamid Mehdi, Ali Lamdani (du Cnapest) ainsi que des journalistes pour faire «connaître au PS l'Algérie réelle». Sur un autre chapitre, à savoir la polémique autour du sujet de «l'après-Bouteflika», le conférencier dira que le plus important est de se soucier des véritables préoccupations des Algériens en matière de liberté d'expression, de libertés syndicales et des droits fondamentaux ainsi que les conditions sociales à l'instar du pouvoir d'achat qui ne cesse de se dégrader. Concernant le prochain référendum sur la nouvelle Constitution, le secrétaire national à la communication a affiché son scepticisme par rapport à l'annonce faite par le Président de la République d'aller vers une révision de la Constitution. A ce propos, M. Tabbou dira que cette révision ne changera pas beaucoup de choses à l'instar du «carnaval référendaire», allusion faite au référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale, organisé au mois de septembre de l'année passée, qui n'a pas «réglé les vrais problèmes des Algériens», a-t-il conclu.