Résumé de la 2e partie n L'envie d'une cigarette pousse Jean-Charles à prendre plus de risque. Ce sera-là le prétexte pour qu'il engage une discussion avec le chauffeur de bus qu'il a pris en otage et le motard qui est à ses trousses... Philippe réalise que, depuis le début de l'aventure, ce qu'il prenait pour le canon d'un revolver braqué sur son dos n'était que le bout raidi de l'index de son agresseur ! Au bout du compte Jean-Charles accepte de renoncer à son projet. Il se retrouve en détention préventive pour quelques jours... Un examen médical révèle qu'il présente de graves troubles psychologiques. On arrive à la conclusion qu'au moment de son détournement d'autobus il était obsédé par son idée fixe, en état de démence, pourtant les médecins lui accordent la pleine responsabilité de ses actes sur le plan pénal. Philippe, quant à lui, malgré l'heureux dénouement de l'affaire, n'est pas au bout de ses peines. Cauchemars et angoisses l'assaillent dorénavant pendant les mois qui suivent. Il devient si anxieux, si mal dans sa peau, qu'il doit momentanément s'arrêter dans son travail. Calmants et repos ne font rien à l'affaire. A trente ans, trois ans après les faits, on lui accorde une incapacité de travail de dix pour cent, et 20 000 F de provision sur les indemnités à venir. S'en remettra-t-il jamais vraiment ? Jean-Charles qui, décidément, fait les mauvais choix dans l'existence, préfère ne pas se présenter à l'audience qui doit voir la conclusion de cette affaire. Devant les dégâts provoqués chez Philippe, compte tenu de son absence devant ses juges, Jean-Charles se voit condamner par défaut à quinze mois de prison. Il est aujourd'hui activement recherché par la police... Pendant ce temps-là, à Nantes, un quadragénaire, ancien conducteur d'autobus, nostalgique de son métier et qui boit pour oublier, voit son taux d'alcoolémie monter à 2,20 g. Comme il vient de voler un autobus il est condamné à quatre mois de prison. En vingt ans, c'est la vingt-troisième fois qu'il dérobe un autobus et qu'il l'abandonne n'importe où en Poitou-Charentes, généralement en allant heurter, irrémédiablement soûl, quelque véhicule en stationnement ou quelque élément innocent du mobilier urbain. Le juge lui conseille de calmer sa passion en s'achetant son propre autobus mais, lui fait remarquer le coupable avec une logique irréfutable : «Il faudrait d'abord que je repasse mon permis»... C'est évident... La prochaine fois on peut imaginer qu'il soit obligé, sous la menace d'un couteau, de conduire Jean-Charles jusqu'à Montpellier...