Politique n L'Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI) en collaboration avec le Ciddef organise, depuis hier, une université d'été des femmes politiques. Destinée à une soixantaine de militantes, cadres et élues de partis politiques, cette rencontre d'une semaine s'est fixé pour thème «Lancer votre campagne pour les élections de 2007». Des experts nationaux et étrangers, des diplomates et des dirigeants de partis politiques algériens étaient conviés à cette rencontre. Julie Page Denham, directrice du programme NDI pour l'Algérie, a expliqué les objectifs qu'assigne son organisation à cette université, financée par l'Initiative américaine de partenariat avec le Moyen-Orient (Mepi) et soutenue par l'ambassade du Canada en Algérie. Il s'agit, pour l'organisation américaine, «d'aider les partis algériens dans l'identification de leaders émergents disposant de toutes les compétences pour briguer des mandats électoraux». Pour sa part, le chargé d'Affaires de l'ambassade des Etats-Unis en Algérie a exprimé la satisfaction de son pays pour ce qui est «des avancées enregistrées par l'Algérie dans son combat pour l'instauration d'institutions démocratiques». ? cet effet, il a déclaré le soutien des USA et leur contribution à la consolidation de ces institutions. Robert W. Peck, ambassadeur du Canada en Algérie, a déclaré sa grande satisfaction de voir l'implication, de plus en plus grandissante, de la femme algérienne dans les institutions politiques et la société civile. Les dirigeants de partis politiques ont profité de la tribune offerte par le NDI pour exprimer leurs positions sur le rôle de la femme dans la vie politique en Algérie et l'environnement dans lequel elle évolue. Ainsi, le représentant du Mouvement de la société pour la paix (MSP) , M. Aït Messaoudène, a exprimé l'opposition de son parti au sujet du système de quotas que proposent certaines voix féminines. «Il s'agit d'aider la femme à s'impliquer davantage dans l'action politique. Le système du quota ne règle pas le problème», a-t-il déclaré. M. Djoudi Mammeri, représentant du Front des forces socialistes a applaudi l'action du NDI tout en exprimant les réserves de son parti sur les propositions de cette organisation américaine au sujet de la manière d'impliquer la femme dans la politique. Il a tenu à rappeler que la femme dans notre pays a assumé des rôles durant la période du terrorisme, mais, aujourd'hui, elle est pratiquement exclue de la vie politique. Le patron du RCD, quant à lui, a mis l'accent sur le rôle de la solidarité internationale. Le représentant du FLN, M. Bounekraf, semble non seulement maîtriser le sujet, mais aussi les raisons qui bloquent l'émergence de la femme dans notre pays. Il s'agit, pour lui, en premier lieu, du conservatisme de notre société. Pour cela, il a appelé les femmes à se mobiliser davantage et à s'impliquer aux côtés des hommes dans le combat pour l'émancipation de la femme. A noter que l'université d'été du NDI organise des ateliers de travail et sortira, sans aucun doute, avec des résolutions et des propositions concrètes. En attendant de voir les prochaines listes électorales !