Résumé de la 3e partie n Vengeance et haine, faillite du père et cœur brisé du fils… Le seul moyen de punir la famille M. B. est d'enlever la jolie Ulrika. Une manière de faire souffrir le père et de se venger du mépris de la fille. Tout se tient. Cependant, avant d'intervenir, la police doit vérifier une chose : où Ulrika, en admettant qu'elle soit toujours vivante, est-elle détenue ? L'arrestation intempestive, une fusillade, la mort accidentelle ou le suicide de Lars pourrait couper définitivement tout lien avec la victime. Elle pourrait, si l'on ne situe pas rapidement le lieu de sa détention, être condamnée à mourir de faim et de soif dans quelque placard inconnu... Lars est, dès lors, suivi pas à pas. On observe ses allées et venues, ses achats. Pas de doute, il ne s'éloigne guère de son domicile situé au second étage d'un immeuble modeste. Les décisions sont prises. A deux heures quarante-cinq du matin Lars, qui dort du sommeil du juste, entend un bruit léger qui lui semble provenir du palier de son immeuble. Quelques instants plus tard, il est immobilisé par les policiers qui viennent de se faire ouvrir, grâce à l'intervention d'un serrurier, la porte de l'appartement. Lars n'a pas le temps de résister. Dans un coin de l'appartement, Ulrika, immobile, ligotée dans une sorte de cadre de bois insonorisé, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Dieu merci elle est vivante. Mais dans quel état ! Indépendamment du traumatisme psychologique, des quatre jours qu'elle vient de passer sans savoir entre les mains de qui elle était tombée, elle souffre de traumatismes physiques importants : dans son angoisse de la voir s'échapper, Lars a tellement serré ses divers liens, bandeaux et bâillons, qu'elle est tuméfiée de partout, les yeux gonflés, les lèvres blessées, les poignets et les chevilles bleuis par l'arrêt du flot sanguin. Lars se voit inculpé de «prise d'otage avec violence, vol et effraction»... Il risque les travaux forcés à perpétuité. Pourtant, pour comprendre l'histoire, on en arrive à la conclusion insolite selon laquelle Lars était vraiment amoureux de la pauvre Ulrika. Celle-ci, hospitalisée pour quelques heures, se remet heureusement assez vite de sa torture ; elle réclame impérativement un plat de spaghettis. Depuis quatre jours et demi Lars ne lui avait permis d'avaler qu'une banane et demie et un peu d'eau : un vrai régime de jockey...