L'aviation israélienne a porté le coup de grâce, vendredi, au pont de Mdairej, le plus haut du Proche-Orient, avec ses piliers de 70 mètres, dont un tronçon de 200 mètres de long s'est effondré à la suite d'un nouveau bombardement, selon la police. Bien que pris pour cible à plusieurs reprises par les chasseurs-bombardiers israéliens depuis le début de l'offensive contre le Liban, le 12 juillet, ce pont, qui relie les montagnes surplombant Beyrouth à la vallée orientale de la Békaâ, sur la route Beyrouth-Damas, était resté, jusque-là, praticable sur une voie. Des experts avaient alors estimé à trois mois la durée des travaux pour la réfection des crevasses sur ses voies routières en béton armé et à la réparation d'un des piliers. Deux piliers se sont effondrés vendredi, entraînant un tronçon de 200 m de long dans un immense nuage de fumée noire. L'ouvrage, qui a coûté 44 millions de dollars, avait été édifié par la société italienne Toto et avait été inauguré en 1998 par l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné en février 2005. Les dégâts infligés par l'offensive israélienne sont, d'ores et déjà, estimés à plusieurs milliards de dollars, selon le ministre libanais des Finances.