La visite de Mme Rice a été annoncée vendredi à Washington par le président George W. Bush, qui recevait le Premier ministre britannique Tony Blair, comme la première étape d'un «plan» pour tenter de mettre un terme à ce conflit. Les chances de la nouvelle visite de la dame de fer américaine seraient certainement sans grand apport. Les indices sont d'ailleurs nombreux. D'abord, l'administration de George W. Bush partage «toujours» la volonté d'Israël d'éliminer le Hezbollah, et s'est refusé à user de son influence pour que le pays qu'il soutient sans faille depuis 50 ans fasse preuve de retenue dans la riposte qu'il a lancée au Liban, et qui a été jugée «disproportionnée» par l'ONU et des capitales européennes. Il y a aussi le fait que la secrétaire d'état américaine Condoleezza Rice, pour qui le Moyen-Orient est une terre nouvelle, n'a pas souhaité se lancer dans l'exercice traditionnel de la «navette diplomatique», après quelques heures passées cette semaine à Beyrouth, et une visite à Jérusalem .Enfin et sans contact avec les principaux acteurs de la crise actuelle et de la tragédie qui se joue depuis des années dans cette partie du monde, l'Iran, la Syrie, et les organisations comme le Hamas palestinien et le Hezbollah, les capacités de Washington à jouer les intermédiaires utiles sont extrêmement limitées.