Le ministère du Tourisme et celui de l'Environnement s'allient à élaborer une stratégie touristique dont la finalité est de rendre le désert algérien propre et écologiquement viable. «Il est important que l'Etat réglemente, encadre et planifie pour une dimension environnementale du tourisme du désert», a souligné Chérif Rahmani. La protection du désert passe, selon lui, par «la création de zones protégées avec leurs propres labels et certifications». La relation entre tourisme et développement durable prend acte de la dégradation constatée dans certains sites et monuments historiques millénaires. Afin de bien mener cette mission, un plan d'action a été initié pour «contribuer à la biodiversité tout en limitant la désertification». Selon une des responsables du Pnue «le travail consiste à évaluer la désertification en Afrique en confortant une sensibilisation pour l'écosystème». Une des avancées enregistrées pour ce qui est de la protection de l'environnement touristique du Sahara, c'est la convention signée avec deux grandes multinationales pétrolières, Anadarko et Statoil. Cet accord permettra de réduire la pollution due aux hydrocarbures pour en préserver certains sites réputés pour le tourisme. Sur le même front, la tutelle active avec certaines agences de voyages à sensibiliser les touristes étrangers à consommer moins de bois et d'eau afin de ne pas altérer les ressources rares du vaste désert. «L'écotourisme participe réellement à la sauvegarde du patrimoine touristique dans ces régions», note Hervé Barré de l'Unesco.