D'autres savants de renom se sont intéressés au spiritisme. L'astronome français Camille Flammarion s'intéressa, dès sa jeunesse, aux phénomènes paranormaux. Il recueillit de nombreux faits et les analysa dans plusieurs ouvrages, tels Les Forces naturelles inconnues (1927) et La Mort et son mystère (3 volumes parus en 1920, 1921 et 1922). Flammarion ne se contenta pas d'enregistrer et d'étudier les faits, il fit aussi de nombreuses expériences. Il réussit l'exploit, avec la médium d'origine italienne Eusapia Paladino, à photographier des tables en lévitation. Le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, né en 1875 et mort en 1961, a été un enfant prodige, lisant et écrivant couramment le latin à l'âge de six ans. Il fit des études de médecine avant de devenir l'élève et le collaborateur de Sigmund Freud, le père de la psychanalyse. Mais il se sépara de son maître et développa sa propre théorie, théorie qui enlève à la libido son aspect exclusivement sexuel et l'étend à d'autres activités créatrices. Il s'intéressa aussi aux phénomènes paranormaux, substituant le concept de synchronicité à celui de causalité. Il expliqua ce principe comme étant le fait qu'un certain état psychique se produit au même moment qu'un ou plusieurs événements extérieurs qui présentent un parallèle évident avec l'état subjectif du moment. Jung cite l'exemple d'une malade qui avait tendance à vouloir toujours avoir raison. De ce fait, elle était impénétrable et le psychanalyste cherchait à la décrisper. Elle était en train de lui raconter un rêve où il était question d'un scarabée doré quand Jung entendit frapper à la vitre. Il l'ouvrit et un gros scarabée entra ; il le prit et le remit à la dame en lui disant : «Voilà votre scarabée.» Elle se décontracta aussitôt et la cure put commencer.