Atouts n Les citoyens, ne pouvant faire des déplacements hors wilaya , passent leurs soirées d'été sous l'ombre des cédraies ou tout près des oueds. Une chaleur suffocante sévit en ce début août dans la ville des Roses. Aux premières heures de l'après-midi, les artères de la ville se vident, la cité devenant une véritable «fournaise» que quelques téméraires osent braver. Pour fuir ces journées caniculaires, certains Blidéens n'ont d'autres choix que de converger vers les plages de Douaouda, Zéralda ou Tipasa, le temps de se rafraîchir et de jouir de quelques moments d'évasion. Les amateurs du tourisme de montagne se dirigent, quant à eux, à la station climatique de Chréa qui demeure également une destination privilégiée pour des centaines de citoyens des wilayas avoisinantes. De nombreuses familles profitent de l'air vivifiant de la montagne et se détendent à l'ombre des cédraies de l'Atlas. Les gorges de la Chiffa, à quelques encablures de la cité , attirent un grand nombre de visiteurs qui viennent se prélasser au bord de l'oued et se rafraîchir sous les nombreuses cascades au milieu d'une végétation luxuriante. Le soir venu, la place du 1er -Novembre, communément appelée «Placet Ettout» (Place des mûriers) est investie par de nombreux citoyens pour «goûter» la brise qui descend des monts de Chréa et savourer des glaces après une pénible journée de chaleur. Les salons de glaces des principales artères de la cité sont prises d'assaut par les Blidéens engagés dans une longue nuit d'été. «Ici, l'été est trop dur, il fait trop chaud, les gens au budget modeste n'ont pas où aller, sinon attendre la fin de la journée pour trouver la fraîcheur sur les terrasses des cafés », indique un vieux Blidéen. «La région regorgeait, jadis, de plusieurs endroits frais où les familles passaient la journée, à l'ombre de chênes centenaires, tout près des oueds», se rappelle-t-il nostalgique. Autrefois, les familles, fuyant les journées caniculaires, arpentaient en longues processions, les chemins sinueux qui mènent à l'oued Sidi El-Kebir pour se rafraîchir à l'ombre des saules au bord de l'oued dont les eaux limpides et glacées étaient très appréciées par les baigneurs qui ne quittaient cet endroit paradisiaque qu'à une heure tardive de la nuit. Il semblerait que les anciennes habitudes sont en train de reprendre dans la ville des Roses, par ailleurs privilégiée de par sa situation géographique avec la proximité des forêts de Chréa, les cours d'eau de La Chiffa et la station thermale de Hammam Melouane, dans la daïra de Bougara. «Tout près de nous, nous avons la fraîcheur de la station de Chréa, les eaux fraîches de Hammam Melouane, ou celles de la Chiffa, alors pourquoi faire des déplacements coûteux ?», s'interrogent quelques amateurs de baignades dans les oueds de la région.