Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, en progrès vers un accord sur une résolution sur le Liban, se sont livrés, hier soir, à une intense activité diplomatique pour aplanir leurs dernières divergences, ont indiqué les diplomates occidentaux. «J'ai bon espoir que demain (ce jeudi) nous serons en position d'avoir des discussions au Conseil sur un texte qui nous permette d'avancer. Les perspectives d'une adoption prochaine d'une résolution se sont améliorées considérablement», a déclaré à la presse l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Emyr Jones Parry. Le Conseil devrait, effectivement, aborder la question ce jeudi à la faveur d'une déposition du secrétariat de l'ONU sur la situation au Liban, selon un diplomate. «Nous travaillons très bien, nous sommes plus proches (d'un accord), beaucoup plus proches», a dit, de son côté, l'ambassadeur de France, Jean-Marc de La Sablière. L'ambassadeur des Etats-Unis, John Bolton, a affirmé que «les résultats des conversations sont, jusqu'à présent, encourageants, même s'il reste un peu de travail à faire». La Maison-Blanche a déclaré, de son côté, que les efforts diplomatiques au Conseil et avec la France avaient produit suffisamment de «réels progrès» pour espérer une résolution réclamant un cessez-le-feu au Liban dans les jours à venir. La journée a donné lieu à d'intenses discussions bilatérales à huis clos entre les «cinq» (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), particulièrement entre Américains et Français, afin d'aplanir les dernières divergences, mais aucun nouveau texte n'était attendu en fin d'après-midi, a-t-on indiqué de source diplomatique.