Résolutions n Les sanctions soutenues par les représentants des six grandes puissances incluent une interdiction de voyager pour les responsables impliqués dans le programme nucléaire. Le projet de résolution prévoit une troisième série de sanctions économiques et commerciales à l'encontre de Téhéran, soupçonné par la communauté internationale de poursuivre un programme nucléaire militaire secret. Ce texte remis aux 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, hier, vendredi, comprend des éléments inclus dans le nouveau projet de résolution approuvé par les cinq membres permanents du Conseil. Selon ce texte, tous les Etats devront prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'entrée dans leur pays ou le transit par leur territoire de personnes liées au programme nucléaire militaire iranien. Une précédente résolution approuvée par le Conseil en mars, dernier, les appelait simplement à le faire. Le texte exhorte également tous les Etats à inspecter les navires et avions-cargos à destination et en provenance d'Iran qui pourraient transporter des marchandises interdites par cette résolution. Mais la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU au complet, prévue, hier, vendredi, pour discuter de ces nouvelles mesures contre l'Iran, a été reportée au début de la semaine prochaine, ont annoncé des diplomates. «C'est purement technique», a toutefois déclaré la représentante adjointe de Grande-Bretagne à l'ONU au sujet du report. La France, l'Allemagne, ainsi que la Grande-Bretagne ont multiplié les efforts pour obtenir un accord sur le nucléaire iranien. Téhéran soutient, de son côté, que son programme est purement civil et ne vise qu'à satisfaire ses besoins croissants en énergie. Et au sujet de ce nouveau projet de résolution, les responsables iraniens ont jugé qu'il s'agissait d'«une résolution sans conséquences » et continuent à clamer le droit de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire. Dans ses résolutions 1737 et 1747 de l'an dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé, puis alourdi, des sanctions économiques et commerciales contre l'Iran, pour le contraindre à suspendre ses activités sensibles, l'enrichissement d'uranium et le retraitement. A l'issue, également, de cet accord entre les six grandes puissances, un haut responsable américain avait indiqué que le projet de résolution «accentue la sévérité des sanctions» déjà adoptées contre l'Iran au Conseil de sécurité. Le commentaire du haut responsable américain intervient à l'issue de la déclaration du ministre des Affaires étrangères russe affirmant que le texte ne prévoyait pas de sanctions supplémentaires.