Résumé de la 2e partie n Sur le pont de Sidi M'cid, Tahar, en panne de voiture, rencontre une belle et étrange jeune fille. «N'aie pas peur», répète Tahar. Mais elle s'éloigne toujours à chaque fois qu'il approche. Il finit par se demander si elle a toute sa raison. «Tu ne veux pas rentrer chez toi ? demande-t-il. — Non, dit-elle, mon père m'obligerait à marier ! — Je ne le laisserai pas faire, dit Tahar, nous porterons plainte, si tu veux ! — Mon père est un homme très dur ! — Je te dis qu'il ne pourra rien te faire !» Il tend la main vers elle, comme pour la toucher, elle frissonne. «J'ai peur, dit-elle. — Tu as surtout froid, si tu restes plus longtemps ici, tu vas attraper froid et tomber malade, tu dois venir avec moi !» Elle le regarde, effrayée. «Tu veux me ramener chez mon père ? -Non, je vais t'emmener chez moi !» Elle écarquille ses grands yeux bleus. «Chez toi ? Où c'est, chez toi ? — Dans la vieille ville... — Tu n'es pas d'ici, toi ? — Non, dit-il, je viens de loin pour voir mon père malade ! — Tu repartiras après avoir vu ton père ? — Oui», dit-il. Elle soupire : «Comme je voudrais aller avec toi !» Le cœur de Tahar se met à battre fortement. «Je t'emmène, si tu veux», dit-il. Il se sent brusquement pris par une grande affection pour cette inconnue d'une beauté merveilleuse et si pleine de mystère. «Tu m'emmèneras avec toi ? demande-t-elle. — Oui, dit-il dans un souffle. Elle sourit. «Toi, dit-elle, je ne refuserais pas de t'épouser... Tu es si gentil, si doux... Ce n'est pas comme l'homme que mon père veut me faire épouser ! Un vieil édenté et borgne qui lui a promis de l'argent !» Malgré le froid, Tahar sent comme une chaleur l'envahir... Il est épris de cette belle inconnue, au point qu'il ne trouve plus bizarre sa présence dans cet endroit, la nuit. Il tend la main vers elle. «Viens !» (à suivre...)