Le transport privé, surtout les bus, reste le mode de déplacement le plus utilisé par les Algériens. Ces derniers y consacrent une dépense estimée trop importante par rapport à la moyenne des salaires. C'est ce qui ressort de la dernière étude pilotée par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap) qui a consacré un volet important à la réalité des transports en Algérie. Selon cette étude, 30% du Salaire national minimum garanti (Snmg) est consacré au transport par ceux qui perçoivent le strict minimum. Selon la même étude, les Algériens préfèrent le transport urbain privé que le public qui accuse un déficit. L'étude du Ceneap a été effectué au niveau de six wilayas dont Alger, Oran, Annaba et Constantine qui ont été citées comme les quatre villes phares concentrant le plus de populations au niveau de leurs agglomérations. Par ailleurs, Tahar Houcine, responsable au niveau du Ceneap a indiqué que «les bus privés restent les plus importants en dépit de leur nécessaire organisation». En effet, il reste crucial, selon les conclusions de cette étude, de réorganiser tout le mode de transport urbain et suburbain. Au niveau de la capitale, il est attendu l'ouverture du métro et des lignes de tramway afin de la désengorger et de permettre aux citoyens aux bas revenus de bénéficier d'avantages supplémentaires dans leurs déplacements. Par ailleurs, il est fondamental de moraliser le transport urbain qui est en proie à une anarchie caractérisée par le laisser-aller et un comportement souvent décrié des transporteurs. Il n'est pas à écarter l'idée de créer une autorité de régulation en matière de transport comme cela a été le cas dans certains secteurs.