Preuve Son ADN correspondait à celui du sperme trouvé dans le corps de Wendy Jordan, et Armstrong avait avoué son meurtre en détail, aveux enregistrés sur cassette audio par les policiers de Detroit. Les policiers tentèrent d'en savoir plus sur Armstrong et interrogèrent sa famille et ses amis. Tout le monde le décrivit comme un homme gentil, sympathique et doux. La Marine expliqua qu'Armstrong n'était pas un «marin modèle» mais il n'a jamais posé de problème de discipline. Dans la prison du comté de Wayne, Armstrong fut placé dans l'unité d'observation psychiatrique. Lors de son unique apparition au tribunal, il parut mal à l'aise. Son seul commentaire pour les médias fut : «Désolé». Le procès du meurtre de Wendy Jordan s'ouvrit en mars 2001, en présence de la famille de la victime, et dura deux semaines. Il tenta de plaider la folie mais le jury ne le suivit pas dans cette voie. Il avait emmené Wendy Jordan dans sa Jeep, avait eu un rapport sexuel avec elle, puis l'avait étranglée. Finalement, il avait jeté son corps par-dessus un pont de la Rouge River. Puis, il était revenu chez lui, avait pris une douche et s'était couché. Rien de tout cela ne pouvait faire penser qu'il avait perdu la tête. Son ADN correspondait à celui du sperme trouvé dans le corps de Wendy Jordan, et Armstrong avait avoué son meurtre en détail, aveux enregistrés sur cassette audio par les policiers de Detroit. Lors du procès l'avocat d'Armstrong présenta le témoignage de l'épouse du jeune homme, qui affirmait que son mari ne s'était absenté que quelques instants la nuit du meurtre de Wendy Jordan, le 1er janvier 2000. L'avocat de la défense prétendit également que la confession d'Armstrong lui avait été soutirée sous la contrainte. Sur la cassette audio, on entendait Armstrong demander plusieurs fois s'il pouvait partir pour retrouver sa femme et son fils. L'avocat expliqua qu'à cause de son «éducation rurale», Armstrong avait pu être facilement manipulé par les policiers ! Mais ceux-ci purent prouver qu'Armstrong avait voulu avouer plus qu'ils n'en demandaient, et qu'on lui avait rappelé ses droits sept fois ! Impassible John Eric Armstrong fut reconnu coupable du meurtre de Wendy Jordan. Il fut condamné à la prison à vie, sans possibilité d'être libéré sur parole. Il fut conduit dans une prison d'Etat, dans le quartier de haute sécurité. Par la suite, Armstrong fut jugé pour le meurtre de Kelly Hood, reconnu coupable et de nouveau condamné à la perpétuité. En juin 2001, il plaida coupable pour les trois autres meurtres de Detroit : Robin Brown, Rose Felt et Monica Johnson, toutes prostituées. Il plaida également coupable pour trois agressions, qui étaient toutes, en fait, des tentatives de meurtres. Cela lui attira la clémence du juge et, grâce à un «plea bargain», il n'écopa que de 31 ans de prison pour les trois meurtres et les agressions (les assassinats ont été considérés comme des meurtres au second degré !) «Armstrong a été condamné à la prison a vie pour les cinq meurtres de Detroit et d'autres enquêtes coûteraient beaucoup d'argent», a expliqué le procureur du Michigan. Aussi, le FBI et les policiers de Detroit ont cessés d'enquêter sur les meurtres qu'Armstrong a avoué avoir commis.