Des fouilles ont été entreprises dès le XIXe siècle, mais c'est seulement au début des années 1950, grâce aux reconnaissances aériennes, qu'on a pu situer l'emplacement et l'étendue des ruines. Sedrata était orientée du nord-ouest au sud-est et mesurait environ 2 km de long sur 1 km de large. Les photographies montrent distinctement, sous les dunes, des restes de remparts et des tours de défense érigées sur des collines et reliées entre elles par un réseau de routes. On a pu reconnaître, à l'extérieur des remparts, à quelques kilomètres de l'actuelle oasis de Rouissat, des enclos qui devaient entourer des jardins. L'arrosage des cultures était assuré par un réseau complexe de séguias, aujourd'hui recouvert de sable, mais dont le tracé est visible d'avion. Ces séguias ont frappé les archéologues par leur largeur, entre deux et trois mètres, ce qui laisse supposer qu'elles devaient charrier une grande quantité d'eau. La tradition ibadite, encore vivace chez les Mozabites, d'une Sedrata regorgeant d'eau, est ainsi confirmée. Cette abondance a favorisé l'agriculture : la palmeraie aurait contenu, à l'apogée de la ville, jusqu'à 400 000 palmiers !