Un condamné à mort aux Etats-Unis conteste sa sentence en arguant notamment qu'une interdiction de fumer au tribunal a poussé les jurés à délibérer trop rapidement sur son sort. Condamné à mort en 2002 pour le meurtre de son ancienne petite amie, l'Américain a déposé un recours devant la Cour suprême de l'Ohio en faisant valoir qu'il n'avait pas eu droit à un procès équitable dans la mesure où les jurés n'avaient pas pu fumer pendant les délibérations. La privation de nicotine, y compris pendant les pauses, imposée par le juge chargé de l'affaire, a eu des effets physiologiques et psychologiques importants sur les jurés, expliquent les avocats dans leur recours. «Privé de la possibilité de fumer, le jury a délibéré moins de six heures avant de déclarer notre client coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés, puis seulement trois heures avant de le condamner à mort», ajoutent-ils. L'accusation dans l'affaire reste cependant sereine : les avocats eux-mêmes avaient donné leur accord pour l'interdiction de fumer.