Résumé de la 27e partie n Kenza est prise à partie par son père qui n'admet pas qu'elle refuse d'épouser son cousin. Nadia se propose de lui donner des explications. De sa chambre, elle les entend crier : Slimane dit qu'il ne veut rien savoir et Nadia défend le droit de sa fille à choisir. Puis les cris s'estompent. Peu après, les enfants, Fouad et Nadjiba, rentrent. Le calme revient. Cela ne veut pas dire, pense Kenza, que Nadia a fait entendre raison à Slimane : peut-être que son père et sa mère ne veulent pas se disputer devant les enfants, surtout devant Fouad qui, à dix-huit ans, se sent en droit d'intervenir dans les problèmes de la famille. Un peu plus tard, Nadia vient la chercher. — Viens m'aider à préparer le dîner ! Elle la suit dans la cuisine. Nadia lui donne des légumes à éplucher et elle se met elle-même à la tâche. Elle attend que sa mère lui parle, mais elle ne lui dit rien. Aurait-elle changé d'idée, se demande la jeune fille, inquiète. Slimane serait-il parvenu à la convaincre de la lâcher ? Quelle que soit la situation, se dit-elle, elle ne se laissera pas faire ! Le dîner prêt, elle met la table. Elle remarque que Fouad, d'habitude si taquin et souvent en train de se quereller avec sa cadette, Nadjiba, est très réservé. Est-il au courant, lui aussi ? La famille est à table, on commence à manger quand Slimane prend la parole. — Kenza, ma fille, nous devons régler le problème qui se pose à nous ! La jeune fille regarde aussitôt sa mère, qui baisse les yeux. — Ton oncle Boualem a demandé ta main pour son fils Samir, il y a quelque temps de cela ; il est venu aujourd'hui te faire la demande directement, à toi, signe qu'il te respecte beaucoup... Tu t'es mal comportée, je sais, mais je veux bien excuser ton inconduite... L'essentiel est que tu donnes ton accord ! — Je ne peux pas, murmure la jeune fille. — Je sais... Cet étudiant dont m'a parlé ta mère... Fouad se dresse comme un coq sur ses ergots. — De quel étudiant parles-tu ? — Laisse, je veux tout passer... Je le répète, l'essentiel est que tu épouses Samir ! Alors donne-moi ta réponse, et je veux que ce soit un oui, sans ambiguïté ! Nadia intervient. — Je crois qu'elle a eu son compte d'émotions aujourd'hui, laisse-la... Je m'occuperai plus tard d'elle ! Slimane fait la moue. — Bon, puisque tu promets d'intervenir, mais moi, je vous avertis tout de suite, c'est oui ! Je ne peux pas dire à mon frère – et quel frère généreux, j'ai — que ma fille refuse d'épouser son fils ! Il serait estropié, il serait fou, elle l'épouserait ! Kenza veut parler, sa mère l'arrête : — Nous parlerons quand nous serons seules ! Slimane se tourne vers Fouad. — Ta mère m'a dit que ton oncle va t'envoyer en formation à partir de septembre. (à suivre...)