Résumé de la 28e partie n Kenza est sommée par son père d'accepter la demande de son oncle. Nadia intervient pour dire qu'elle va arranger les choses. Le lendemain, alors qu'il n'y a que la petite Nadjiba à la maison, Nadia parle enfin. — J'ai dit à ton père que tu avais une liaison, dit-elle. Je crois que tu l'as entendu crier ! — Oui, dit Kenza. — Tu dois deviner aussi qu'il ne fait pas grand cas de cette liaison et que pour lui tu ne dois pas rejeter la demande de ton cousin. — Oui, dit encore la jeune fille. — J'ai tout fait pour te défendre, pour dire qu'on ne peut pas t'obliger à te marier contre ton gré, il ne veut rien entendre ! Kenza se mord la lèvre. — Alors, dit Nadia, je ne sais plus à quel saint me vouer ! Elle semble si désespérée que Kenza la prend en pitié. Elle comprend l'embarras de sa mère, prise en étau entre défendre le droit de sa fille à choisir son époux et celui de son mari qui veut la marier sans son consentement ! — Maman, ne te chagrine pas ! Nadia fond en larmes. Kenza se jette dans ses bras. Jamais elle ne s'est sentie aussi proche d'elle. — Nous n'aurons plus de paix dans cette maison tant que tu refuseras d'épouser ton cousin ! — Maman je ne veux pas te créer de problèmes ! — Je sais, mais je ne veux pas non plus que ton père te force la main ! — Que faire, que faire, maman ? Et elle se serre contre elle et elles pleurent toutes les deux. La petite Nadjiba, attirée par les sanglots, se joint à elles. — Ne pleure pas, lui dit Kenza. — Papa est méchant, dit la petite. — Ne dis pas cela, dit Nadia. Il ne pense qu'à l'intérêt de la famille. Votre oncle est riche et il aide souvent votre père qui n'est, lui, qu'un petit fonctionnaire... il va encore aider Fouad à faire une formation, puis lui trouver du travail... — L'argent, dit la petite, l'argent, vous ne parlez que d'argent ! — Les pauvres doivent parler d'argent ! — Kenza va travailler, Fouad aussi, et puis moi, on lui donnera tout l'argent qu'il voudra... — Il n'y a pas que cela, dit Nadia, il y a aussi les liens de famille... Boualem est le seul parent qui reste à votre père. En refusant sa demande, il se sentira humilié, il coupera tout lien avec nous... Kenza prend brusquement conscience de tous les bouleversements qu'elle va provoquer en refusant la demande de son cousin. Non, elle n'a pas le droit de couper les vivres à sa famille, elle n'a pas le droit de priver son père du seul parent qui lui reste. Elle pense à Hakim, comme un naufragé, sur le point de se noyer, s'accroche à une bouée de sauvetage, et elle dit : — J'accepte d'épouser Samir ! (à suivre...)