Consommer La manifestation économique s?ouvre aujourd?hui au milieu des multiples incitations à la consommation nationale. Le patronat, sous l?impulsion du Forum des chefs d?entreprise a été la première organisation à lancer ce concept. Ses initiateurs, dont le président du forum, Omar Ramdane, ne cessent de répéter qu?il appartient en principe à l?Etat de susciter et de conduire ce genre d?actions, car il ne s?agit pas seulement de la santé financière des entreprises, mais aussi de l?avenir de tout le pays. Aussi, la foire représente une occasion pour les producteurs nationaux d?organiser des ventes promotionnelles, ce qui va drainer beaucoup de monde, notamment à l?approche du ramadan. L?opportunité est d?ailleurs saisie par le FCE pour poursuivre sa campagne «consommer national», en participant à l?animation des activités pendant toute la manifestation avec la collaboration de la Safex. Le privé est d?ailleurs présent avec 282 participants aux côtés de 82 entreprises publiques. Des responsables du ministère du Commerce et des Finances contribueront à cette rencontre à travers des communications, ce qui leur permettra aussi d?entrer en contact avec les producteurs dans cette période qui précède l?adoption de la loi de finances. Le FCE devra aussi établir un bilan de sa campagne «consommons national» lancée depuis janvier de cette année, alors que d?autres membres du FCE vont exposer les points de vue de l?organisation sur l?ouverture de l?économie nationale et une autre sur la production nationale. Les experts et les producteurs ont toujours mis le doigt sur l?économie informelle qu?ils considèrent comme un véritable frein à la production locale. Le désinvestissement frappe ainsi l?industrie algérienne, comme en témoignent les baisses d?importation des biens d?équipements. Elles sont passées de 2 915 milliards de dollars en 1986 à 991 milliards en 1997, soit une réduction de 142%, selon Mustapha Mekidèche, consultant international et vice-président du Cnes. La morosité dans laquelle se trouve l?économie nationale suscite aussi l?inquiétude des membres du FCE. Dans un sondage réalisé en juillet dernier, 4% seulement affirment que le climat économique s?est amélioré contre 48% qui soutiennent qu?il s?est détérioré. C?est dans ce contexte que les patrons devraient évoluer pour défendre leur part du marché et reconquérir les pertes subies suite à l?extension du marché informel.