Exigences n L'implication des différents acteurs dans les approches participatives et les conceptions partenariales est plus qu'impérative dans la stratégie de développement durable. «L'Etat doit alléger les mesures bureaucratiques freinant toute initiative d'investissement dans le secteur primaire. Il faut encore faciliter l'octroi du crédit d'exportation et augmenter le taux de prise en charge de l'exportateur qui est, à présent, limité à 50 %. Nous sommes très irréguliers sur le marché extérieur. Pour cette raison, il est plus que nécessaire de se spécialiser pour investir les marchés européen et asiatique», a déclaré Mebarek Malek Serraï, expert international et président du groupe Algeria International Consult, lors de son intervention au salon Arbo-Plus. Tenant compte de l'Accord d'association signé avec l'Union européenne, le conférencier estime que pour développer le segment de l'arboriculture fruitière, il faut tout d'abord relancer effectivement des activités ayant trait à cette culture en exerçant des contrôles sur les vergers et en sensibilisant les agriculteurs à l'importance de les entretenir. Puis, il faut s'organiser en filières en associant des partenaires spécialistes en la matière pour qu'il y ait un échange de compétences et un transfert de savoir-faire, principalement quant aux nouveaux moyens d'exploitation et aux nouvelles techniques de conditionnement et de commercialisation. Une vingtaine d'études de marché a été réalisée dans ce cadre avec pour objectif de déterminer les potentialités de notre marché, comparativement à celui d'autres pays développés ou sous-développés, entre autres la Belgique, la France, l'Espagne, la Finlande, la Tunisie et quelques pays du Sud de l'Afrique et du Golfe. Ainsi, la demande nationale sera satisfaite tout en dégageant un excèdent destiné à l'exportation. «Nous avons la chance de produire des fruits dix fois moins pollués et moins toxiques que ceux des autres pays qui utilisent des produits chimiques pour le traitement. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'il faut cultiver l'esprit en encourageant davantage l'exportation», a fait remarquer l'orateur, citant l'exemple de la figue de Barbacha, primée dans plusieurs villes du monde, en Amérique notamment. M. Serrai a évoqué la région de Boufarik qui fournit les plus belles oranges, mandarines, clémentines, citrons et pamplemousses. L'Algérie, a-t-il noté, ne doit plus compter sur l'or noir (pétrole! mais plutôt sur l'or vert (l'agriculture) de par sa contribution conséquente dans la balance commerciale.