Décision n Tenant compte des nouvelles réglementations et des exigences du marché international, particulièrement avec l'incontournable adhésion de l'Algérie à l'OMC, tous les produits arboricoles seront labellisés. Cette mesure permettra d'instituer une catégorie d'Appellations d'origine contrôlée (AOC) tout en définissant les conditions d'attribution du certificat de conformité avec lequel le fellah pourra exporter sa production en toute quiétude. En se conformant aux clauses d'un cahier des charges, l'agriculteur aura le droit d'apposer incontestablement, un label, à la seule condition de justifier sa méthode de stockage et de transport ainsi que le mode de conditionnement (emballage et étiquetage) de sa cargaison. «Il faut encore vulgariser ce concept pour que nos arboriculteurs et viticulteurs puissent avoir les éléments de base leur offrant l'opportunité d'investir le marché de l'exportation. Cela pourra, au moins, éviter d'entendre que les dattes de Biskra, exportées vers la Tunisie, son tré exportées vers l'Europe sous une autre appellation», a affirmé Nasser Saraoui, chef de département à l'Institut technologique de l'arboriculture fruitière et viticole (Itafv). Hormis le vin, qui est déjà labellisé, ce procédé, a ajouté le conférencier, concerna, au titre du programme de l'année en cours six autres produits arboricoles, notamment l'huile d'olive, l'huile de table et les figues sèches. «La mise en œuvre de la procédure du label permettra à nos produits de jouir d'une qualité plus compétitive en identifiant les zones géographiques à forte potentialité de production, notamment celles situées à proximité des unités de transformation», a-t-il noté, citant l'exemple de l'exploitation d'huile d'olive à Bouira, Béjaïa, Guelma et Khenchela. «Désormais, la qualité d'un quelconque produit sera définie dans des laboratoires de renom à la demande du producteur afin de déterminer la traçabilité et la sécurité de son produit. Les laborantins seront assistés d'un comité de dégustation», a conclu M. Saraoui. En somme, il s'agit d'une méthode qui permettra d'améliorer la filière arboricole, un des segments les plus rentables du secteur de l'agroalimentaire.