Constat n Même s'ils sont de moins en moins nombreux, les passionnés de philatélie sont toujours là. Leur passion pour les timbres n'a pas d'égale. Leur amour pour la collection de ces œuvres d'art «en miniature» est tel qu'il est difficile de le décrire. Pour eux, «la vie sans timbres n'est pas une vie» tout simplement. Eux, ce sont ces milliers de philatélistes qui, malgré tous les changements intervenus dans la société ces dernières années, continuent à s'adonner à leur passion. A Alger, à Constantine, à Ouargla, à Illizi ou à Mostaganem, ils constituent une «communauté» à part. Mais force est de souligner qu'ils sont de moins en moins nombreux. Il faut dire que la philatélie n'intéresse pas tellement les jeunes d'aujourd'hui. Ceux-ci lui préfèrent d'autres loisirs tels l'Internet, les jeux vidéo, la télévision… «Non, ce n'est pas vrai, les nouvelles technologies ne sont pour rien dans le déclin de la philatélie, cette situation est liée à d'autres facteurs», nous ont, néanmoins, indiqué les philatélistes que nous avons interrogés à ce propos. Pour certains, l'absence d'une «politique nationale du timbre» est la raison principale de la décadence que connaît ce loisir depuis quelques années, alors que pour d'autres, la responsabilité est partagée entre les pouvoirs publics, les philatélistes eux-mêmes et les médias. «A notre époque, on enseignait la philatélie à l'école, ce qui n'est plus le cas à présent», nous a-t-on affirmé à ce sujet. Une chose est sûre en tout cas : ce manque d'intérêt pour la philatélie n'est pas fait pour arranger les affaires de ceux qui luttent pour la préservation de l'histoire de notre pays. C'est que les timbres-poste sont le reflet du quotidien d'une nation, le témoin de son passé et la traduction de ses aspirations. Leur disparition est, de fait, celle d'un pan de l'histoire. Partant de là, la promotion de la philatélie devient une nécessité, une urgence. Il est vrai que des initiatives allant dans ce sens ont été prises par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, mais cela reste suffisant. Tout reste à faire sur ce plan, surtout quand on sait que les clubs de philatélie trouvent bien des difficultés à activer et que notre pays ne participe pas aux expositions philatéliques organisées régulièrement un peu partout à travers le monde.