Déficit n Les estivants, qui se déplacent par milliers à Béjaïa durant la saison estivale, sont confrontés au véritable problème d'hébergement. Dans la région de Béjaïa et particulièrement sur la côte, le déficit en matière d'hôtels et autres lieux d'hébergement est criant. A Tichy, ville très célèbre pour ses belles et féeriques plages, il n'existe que cinq hôtels de «luxe», du moins pour les tarifs pratiqués. Les Hammadites, premier hôtel implanté dans la région — il assure un service des plus médiocres —, le Club Alloui, Syphax, Grande terrasse et Saphir Bleu. Les familles modestes ne peuvent s'y permettre un séjour, les prix étant hors de portée. Les camps de familles ne dépassent pas quatre. Une tente de 6 places est cédée à 8 000 DA la semaine. Mohamed Zaïdi, propriétaire du camp familial Afalou, situé en face de l'hôtel des Hammadites, déplore l'absence de campings pour jeunes. «Ces derniers sont chassés par la police qui ne les laisse pas passer la nuit sur les plages, mais en parallèle on constate l'absence de camps pour cette catégorie de notre société», a-t-il déploré. Pour la location d'appartements «meublés», les prix sont exorbitants, nous a expliqué un agent immobilier de Tichy. «La location d'un appartement pour un mois varie entre 75 000 et 90 000 DA.» La location ne se fait pas sur la base d'un contrat signé, mais par un simple bon, précise-t-on. Pis, nous explique l'agent immobilier, les appartements ne sont pas assurés. «Un locataire peut tout prendre et partir, il n'y a ni contrat de location ni assurance». A Aokas, selon un responsable sécuritaire, on loue des garages et des maisons en construction à des prix dépassant l'entendement. Cette commune côtière n'a qu'un seul complexe touristique Le Sahel qui propose une chambre pour deux personnes à 5 600 DA la nuitée. La location d'appartements est également chère (90 000 DA). Des appartements sont aussi cédés à 35 000 DA la semaine. Notre interlocuteur nous informe que le nombre de tentes dans la commune d'Aokas est de 1 300. Pour ce qui est des camps de toile, quatre sont gérés par la Sonatrach, deux par Assirem tours (agence privée), un camp par l'APC de Constantine, un autre par les postes et TIC, un camp par la Badr et un autre par la direction des forêts. A Souk El-Tenine, la situation est la même. Outre les appartements proposés à des prix exorbitants, des garages sont également loués à des estivants. Un propriétaire loue son garage à un club sportif de 25 membres à 30 000 DA la semaine. Malgré les complexes Djorf et Safsaf, l'infrastructure hôtelière est nettement insuffisante.