Sortie n La charte pour la paix et la réconciliation nationale et le calendrier électoral, comportant le référendum et les élections locales et législatives, étaient les sujets abordés, par le SG du RND, avant-hier, à Tipaza. Ahmed Ouyahia, qui a choisi le 31 août, date butoir de la charte, pour sa première sortie avant-hier à Tipaza dans le cadre d'un rassemblement des militants et cadres du parti, a déclaré que la charte pour la paix et la réconciliation est «une politique, approuvée par le peuple algérien que nous soutenons indéfectiblement». La prorogation du délai de la repentance des terroristes, qui a mis la classe politique en ébullition, «est du ressort du premier magistrat du pays, seul habilité à prendre des mesures concrètes pour la consolidation de la paix entre les Algériens», a souligné l'ex-Chef du gouvernement. Il a, en outre, réitéré son soutien à la démarche du Président de la République, dans toute «démarche visant à réconcilier les enfants du même pays, quitte à accueillir des repentis et de leur ouvrir les portes après septembre, voire en décembre prochain». Le SG du RND estime que «la classe politique doit soutenir cette politique et parallèlement dénoncer le terrorisme». En rappelant les sacrifices des services de sécurité et en les saluant, Ahmed Ouyahia dira que la lutte antiterroriste n'a jamais cessé, pour répondre à ceux qui annoncent une reprise de cette lutte contre les maquis à l'expiration du délai accordé aux terroristes. Cependant, il a déclaré que «la crise doit être traitée avec le moins de morts possible». Quant à ceux, à l'origine de cette crise, «ils n'ont pas de place en politique», dira-t-il en réponse aux voix qui se sont élevées dernièrement pour demander un élargissement de la charte à une amnistie générale, en vue d'un possible retour de l'ex-FIS sur la scène politique. Pour l'évaluation des résultats de la charte, la patron du RND déclare que ceci est du domaine des services de l'Etat. Toutefois, il estime que la charte a permis le traitement de 3 000 dossiers de disparus, même s'il reconnaît que le traitement enregistre une certaine lenteur. «Jusqu'à 2 à 3 ans pour un dossier», note-t-il. S'agissant de la révision constitutionnelle, le SG du RND réitère : «C'est une question que nous approuvons. Cette révision permettra le renforcement des institutions de l'Etat, et le régime politique en place.» Quant aux propositions sur le projet, l'orateur souligne : «Nous sommes légalistes, nous attendons le projet du président qui seul, selon la Constitution, peut proposer un tel projet.» Se montrant optimiste en abordant le volet économique, M. Ouyahia estime que le pays est en bonne santé financière. «Le remboursement de la dette en est la preuve tangible, avec une manne financière estimable», argue-t-il en substance, ajoutant que le RND œuvre pour la stabilité, la paix et l'épanouissement économique. A l'issue de la conférence, M. Ouyahia annoncera la tenue d'un conseil national du parti en septembre, afin de débattre la question du calendrier électoral, qui s'annonce d'ores et déjà chargé.