Résumé de la 19e partie n Kenza a réussi au concours de magistère. Le jour de la proclamation des résultats, elle rencontre Hakim. Ils se rendent ensemble jusqu'au département. Elle a de la peine à se frayer un chemin dans la foule des étudiants en train de consulter la liste affichée. — Je suis première ! s'exclame-t-elle. Hakim la prend par la main. — Oui, tu es première ! Il la tire en arrière. Partons ! Elle a juste le temps de dire bonjour à quelques camarades et il la traîne dehors. — Où m'emmènes-tu ? demande-t-elle. — Nous allons fêter ton succès ! Elle pense au salon de thé mitoyen de la faculté, mais c'est au restaurant qu'il l'emmène. Et quel restaurant : un trois étoiles ! Ce n'est pas le genre d'établissement où l'oncle l'a emmené pour son diplôme de fin d'études, mais les prix affichés sur la carte lui donnent le tournis. — Hakim, tu es fou ! — Fou ? — Oui, tu as vu les prix des plats ? Tu vas te ruiner ! Il rit. — Hé, je ne suis plus un étudiant qui doit se contenter de sa maigre bourse pour vivre ! J'ai un salaire, et un bon ! Il le lui dit à voix basse, comme pour ne pas être entendu des clients et du personnel. Elle pousse un «oh !» d'admiration. — Tu gagnes tant que cela ! — Oui, dit-il, et on va m'augmenter ! C'est qu'on a besoin de moi ! Il s'arrête un moment et la regarde : on a aussi besoin de toi dans mon patelin ! Avec le magistère, tu gagneras autant que moi ! Et ton poste est déjà assuré ! — Comment cela ? demande-t-elle. Il sourit. — Des connaissances… Mais réellement, on a besoin de cadres diplômés dans mon patelin ! On m'a promis aussi un logement ! — Je croyais que tu voulais habiter avec tes parents ! — Eh bien, j'ai changé d'avis, rien ne vaut d'habiter seul, tout en gardant le contact avec la famille. Ça te va ? Elle le regarde, étonnée par la question. — Moi ? — Oui, ça te concerne en premier lieu ! Elle se rappelle Samir. Elle l'écarte de sa pensée. — Bien sûr que ça me va ! (à suivre...)