C'est la pierre angulaire de toutes les revendications. Patronat et syndicat ont peaufiné, durant cet été, leur stratégie pour mieux se préparer pour la rentrée. Le premier responsable de l'Ugta a récemment déclaré que «ce pacte ne doit pas être un pacte sur papier, mais une feuille de route qui trace les grands agrégats d'un consensus économique et social». On peut d'ores et déjà évoquer le dossier des salaires, qui semble avoir été bien balisé par les deux parties. Il s'agit de consentir, selon l'Ugta, un minimum de 20% d'augmentation des salaires dans le secteur économique. Le patronat est, quant à lui, d'accord sur le relèvement des salaires, à condition d'appliquer les conventions de branches. Tout semble également mis au point jusqu'à la présentation finale du projet puisque le groupe de travail qui coordonne les efforts des trois parties va remettre incessamment son rapport au gouvernement, avant la tenue de la tripartite. Pour le ministre du Travail, les enjeux sont importants pour le groupe de travail déjà installé depuis avril dernier. Il a indiqué, dans une déclaration à la presse, que «le groupe de travail se doit de trouver les mécanismes pour assurer avec équité la distribution des richesses nationales et favoriser la création d'emplois au sein des entreprises publiques et privées». Il est surtout attendu du pacte la concrétisation de plusieurs objectifs, dont particulièrement la privatisation dans un cadre transparent, en évitant le maximum de compressions des effectifs, en tolérant le droit à la grève et au libre exercice syndical, en améliorant le cadre de vie des travailleurs et la protection sociale des populations fragilisées.